menulogo
Actualités 24
light modedark mode
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close

Les agriculteurs protestent contre la gestion de l'épidémie de dermatose bovine

La colère des agriculteurs ne faiblit pas en France, où les blocages routiers et ferroviaires se multiplient, principalement dans le Sud-Ouest, pour protester contre la gestion par le gouvernement de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
left
right
News ImageNews ImageNews Image

Au cœur de la contestation se trouve la stratégie gouvernementale de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie bovine apparue en France en juin. Cette stratégie repose sur trois piliers : l'abattage systématique de tout un troupeau dès la détection d'un seul cas, la vaccination dans une zone réglementée et la restriction des mouvements de bétail. De nombreux éleveurs, soutenus par des syndicats comme la Coordination rurale et la Confédération paysanne, jugent cette approche trop radicale et réclament la fin de l'abattage total, surtout après vaccination, ainsi que l'extension de la campagne vaccinale à l'ensemble du territoire national.

Pour faire entendre leurs revendications, ils ont engagé des actions d'envergure, paralysant plusieurs axes autoroutiers majeurs (A61, A64, A20, A63) et des lignes ferroviaires, notamment dans le Sud-Ouest.

Face à l'intensification du mouvement, l'exécutif, sous l'impulsion du Premier ministre Sébastien Lecornu qui a repris le dossier en main, a tenté de désamorcer la crise. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a annoncé une accélération de la vaccination, avec pour objectif de vacciner 750 000 bovins supplémentaires « dans les semaines qui viennent ». La zone de vaccination a été étendue à deux nouveaux départements, l'Hérault et le Tarn, portant le total à dix. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a promis la mobilisation de vétérinaires de toute la France, y compris des retraités, des étudiants et des vétérinaires militaires. Un fonds de soutien de plus de 10 millions d'euros pour les petits éleveurs a également été annoncé.

Ces annonces n'ont cependant pas suffi à calmer la colère des manifestants, qui estiment que leur principale demande, la fin de l'abattage systématique, n'est pas entendue. La mobilisation se poursuit et s'inscrit dans un contexte de mécontentement plus large, la crise de la DNC étant décrite comme « la partie émergée de l'iceberg ».

L'accord de libre-échange avec le Mercosur est une autre source majeure d'inquiétude.

La crise a également des conséquences sur les vétérinaires, qui se retrouvent en première ligne et sont la cible de menaces, d'intimidations et d'actes de vandalisme, qualifiés d'« assassins » ou de « collabos ».

Plusieurs organisations professionnelles ont dénoncé ces agressions.

Articles

199
Voir plus▼
Explorer À suivre Synthèses Sources