L'Australie rend hommage aux victimes de l'attentat antisémite de Sydney



Dimanche, l'Australie a observé une journée de deuil national en hommage aux victimes de l'attentat antisémite perpétré une semaine plus tôt sur la plage de Bondi à Sydney. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour une cérémonie sur les lieux du drame, tandis que dans tout le pays, de nombreux Australiens ont participé à une minute de silence et allumé des bougies sur leurs rebords de fenêtre, répondant à l'appel des autorités à opposer "la lumière aux ténèbres". Les drapeaux ont été mis en berne, et des hommages variés ont eu lieu, incluant un rassemblement de surfeurs et de sauveteurs les jours précédents.
L'attaque s'est produite le dimanche 14 décembre, lorsque deux assaillants ont ouvert le feu sur des participants à une fête juive de Hanouka.
Les auteurs ont été identifiés comme étant Sajid Akram, 50 ans, et son fils de 24 ans, Naveed Akram.
Selon les autorités, leur acte a été inspiré par l'idéologie du groupe État islamique. Sajid Akram a été abattu par la police sur les lieux, tandis que son fils, grièvement blessé, a été hospitalisé et inculpé pour terrorisme et 15 meurtres. Cet attentat a déclenché un débat national sur la sécurité et la lutte contre l'extrémisme.
Le Premier ministre Anthony Albanese a ordonné un audit du fonctionnement de la police et du renseignement, notamment après qu'il a été révélé que les deux assaillants avaient été interrogés par les autorités par le passé sans être considérés comme une menace.
Naveed Akram avait été signalé pour radicalisation potentielle en 2019, et son père avait réussi à obtenir un permis de port d'armes pour six fusils.
Le gouvernement a annoncé un renforcement des lois sur la détention d'armes et contre l'extrémisme.
La communauté juive a exprimé son sentiment d'insécurité, estimant que ses alertes sur la montée de l'antisémitisme n'avaient pas été suffisamment prises en compte. La cérémonie d'hommage à Bondi a d'ailleurs été marquée par des tensions, le Premier ministre ayant été hué.
Pendant ce temps, l'enquête se poursuit pour retracer les contacts et les déplacements des suspects, y compris un voyage aux Philippines quelques semaines avant l'attaque.









