L'ombre de l'antisémitisme sur le procès Halimi : le parquet conteste un jugement controversé



Le parquet de Bobigny a annoncé, vendredi 24 octobre, faire appel du jugement rendu par le tribunal correctionnel dans l'affaire de l'olivier planté en hommage à Ilan Halimi, jeune homme de confession juive torturé et tué en 2006. Deux frères jumeaux tunisiens de 19 ans, Brahim et Ismaël K., avaient été jugés pour avoir abattu l'arbre à la tronçonneuse le 13 août à Épinay-sur-Seine. Mercredi, le tribunal les a condamnés pour destruction de bien d'autrui, mais a écarté la circonstance aggravante de l'antisémitisme, estimant que les preuves étaient insuffisantes pour établir qu'ils connaissaient la signification du monument. Brahim K. a été condamné à huit mois de prison ferme et son frère Ismaël à la même peine avec sursis, des peines bien inférieures aux réquisitions du ministère public qui demandait 12 et 15 mois de prison ferme ainsi qu'une interdiction définitive du territoire français. La décision du tribunal a suscité de vives réactions, notamment au sein de la communauté juive qui a qualifié le jugement d'« affront » et d'« incompréhensible ». En réponse, le procureur de la République de Bobigny, Éric Mathais, a interjeté appel. Le communiqué du parquet précise que l'appel « porte notamment sur la décision de relaxe, contraire aux réquisitions du parquet, s'agissant de l'infraction de violation de monument édifié à la mémoire des morts, commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion ».
Les avocats des parties civiles avaient souligné que cet olivier avait été spécifiquement choisi parmi d'autres arbres du jardin, ce qui, selon eux, démontrait l'intention malveillante et antisémite. Lors de l'enquête, les deux frères, arrivés en France en 2023 et sans domicile fixe, avaient été identifiés grâce au bornage de leurs téléphones près du lieu des faits et à leur ADN retrouvé sur des morceaux de pastèque, fruit parfois évoqué comme un symbole de la résistance palestinienne.
Durant le procès, ils ont nié savoir qui était Ilan Halimi.
Un second procès se tiendra donc devant la cour d'appel à Paris pour réexaminer l'affaire dans son ensemble, et plus particulièrement la motivation antisémite de l'acte.
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