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Accord UE-Mercosur : la France pose ses conditions et maintient son veto

À l'approche d'une semaine décisive pour l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, la France, par la voix de son ministre de l'Économie Roland Lescure, réaffirme son opposition au projet en l'état, le qualifiant d'« inacceptable ».
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La France maintient son rejet du projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), le jugeant « pas acceptable » dans sa forme actuelle.

Cette position a été réaffirmée par le ministre de l'Économie et des Finances, Roland Lescure, dans la presse allemande, à quelques jours d'un calendrier décisif à Bruxelles. Cette opposition pourrait compromettre un déplacement prévu de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Brésil pour signer le traité.

Le gouvernement français a posé trois conditions préalables à toute approbation.

La première est l'obtention d'une « clause de protection forte et efficace » pour les agriculteurs européens, qui sont au cœur de la colère contre ce projet. La deuxième est l'application de « mesures miroirs », c'est-à-dire que les normes de production en vigueur dans l'UE doivent également s'appliquer aux produits importés des pays partenaires. Enfin, la France exige la mise en place de « contrôles à l'importation ». Tant que des assurances sur ces trois points ne seront pas obtenues, la France n'acceptera pas l'accord.

Les États européens devraient se prononcer sur cet accord commercial entre le 16 et le 19 décembre.

S'il était approuvé, il créerait un marché commun de 722 millions d'habitants, permettant à l'UE d'exporter davantage de voitures ou de machines, mais faciliterait l'entrée en Europe de produits agricoles comme le bœuf, la volaille, le sucre ou le miel. Les agriculteurs français et européens dénoncent une concurrence qu'ils jugent déloyale en raison de normes de production moins exigeantes dans les pays du Mercosur, susceptible de déstabiliser des filières déjà fragiles.

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