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Crise de la dermatose nodulaire : l'abattage divise, la colère des agriculteurs s'embrase

La propagation de la dermatose nodulaire contagieuse chez les bovins plonge le monde agricole français dans une crise profonde, opposant la stratégie d'abattage du gouvernement à la colère grandissante des éleveurs qui manifestent sur tout le territoire.
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La France fait face à une crise agricole majeure provoquée par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie virale affectant les bovins, détectée pour la première fois dans le pays en juin.

Bien que non transmissible à l'homme, elle a des conséquences sanitaires et économiques dramatiques pour les élevages.

La situation s'est particulièrement tendue le vendredi 12 décembre 2025, avec de nombreuses actions de protestation d'agriculteurs, incluant des blocages de routes comme l'A75 et des manifestations devant les préfectures.

Au cœur du conflit se trouve la stratégie gouvernementale.

La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, défend fermement l'abattage systématique de l'intégralité des troupeaux où un cas est détecté, la qualifiant de « seule solution » pour protéger l'ensemble de la filière.

Cette position est soutenue par le principal syndicat agricole, la FNSEA, dont le président Arnaud Rousseau a validé ce protocole. Cependant, face à la colère, la FNSEA a demandé une extension de la zone de vaccination. Cette politique d'abattage a mené à des scènes de confrontation, notamment en Ariège, où les forces de l'ordre sont intervenues pour procéder à l'euthanasie de plus de 200 bovins dans une ferme, provoquant des affrontements avec les éleveurs mobilisés. En opposition à l'abattage, de nombreux agriculteurs, soutenus par des syndicats comme la Coordination Rurale et la Confédération paysanne, réclament une vaccination préventive élargie.

Cette vision est partagée par le ministre du Commerce, Serge Papin, qui a affirmé que « la solution, c’est le vaccin ».

Face à la « dégradation soudaine de la situation sanitaire », avec de nouveaux foyers en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées, le gouvernement a étendu par arrêté les zones de vaccination obligatoire. Huit départements, principalement en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine (notamment le Gers et les Pyrénées-Atlantiques), sont désormais concernés, impliquant la vaccination de dizaines de milliers d'animaux et des restrictions de mouvement. Christian Convers, de la Coordination Rurale, souligne l'urgence de cette vaccination tout en s'inquiétant du manque de doses disponibles. En soutien, la région Occitanie a débloqué une aide d'urgence de 300 000 euros pour les éleveurs affectés.

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