Scandale des airbags Takata : une tragédie sans fin sur les routes françaises



Un jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années (20 ou 23 ans selon les sources), a perdu la vie à La Réunion dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 novembre. L'accident s'est produit sur une quatre-voies et l'autopsie, citée par la procureure de la République de Saint-Denis, a conclu que le décès était "consécutif à l'impact d'une pièce métallique liée à l'airbag" qui a explosé lors du choc. Ce drame est le troisième décès de ce type recensé sur l'île.
Cet accident alourdit le bilan national, qui s'élève désormais à 19 ou une vingtaine de morts en France, la plupart survenant dans les territoires d'Outre-mer. Le danger reste une préoccupation majeure, avec plus de 1,8 million de véhicules encore équipés de ces dispositifs potentiellement mortels sur le territoire français. À La Réunion spécifiquement, plus de 20 000 véhicules sont toujours considérés comme à risque. La préfecture a indiqué que 75 000 courriers de rappel ont été envoyés aux propriétaires concernés sur l'île. Face à la lenteur des procédures de rappel, des automobilistes ont décidé d'engager des poursuites judiciaires.
Une action de groupe a été lancée contre le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires de voitures équipées de ces airbags.
L'avocat d'un collectif de victimes, David Guyon, dénonce un "enfer opérationnel", affirmant que les automobilistes "sont abandonnés à eux-mêmes".
Il déplore que, malgré l'obligation faite aux constructeurs de remplacer les véhicules le temps du changement des airbags, les clients doivent souvent se débrouiller par leurs propres moyens.







