Double revers pour l'A320 : Airbus affronte une crise de confiance et une chute boursière



En l'espace de quelques jours, Airbus a fait face à une "série noire" concernant son avion vedette, l'A320.
Le 1er décembre 2025, le constructeur a révélé des "problèmes de qualité" sur des panneaux métalliques du fuselage, trois jours seulement après avoir dû gérer une faille logicielle majeure. Cette accumulation de difficultés a immédiatement sanctionné l'entreprise sur les marchés financiers, où son action a chuté de manière significative, perdant jusqu'à 10 % à la Bourse de Paris avant de se stabiliser autour d'une baisse de 5,8 %. Le premier incident, révélé le vendredi 28 novembre, concernait un logiciel de commande de vol vulnérable aux radiations solaires. Cette faille a été mise en lumière suite à un incident sur un vol de la compagnie JetBlue qui a dû atterrir d'urgence. En conséquence, Airbus a demandé l'immobilisation immédiate de quelque 6 000 appareils de la famille A320 dans le monde. Le constructeur a cependant réagi rapidement en déployant des correctifs à distance durant le week-end, permettant à la grande majorité des avions de reprendre leur service.
Lundi matin, moins d'une centaine d'appareils restaient cloués au sol.
Le second problème, annoncé le lundi suivant, est un défaut de qualité détecté sur des panneaux métalliques du fuselage, fournis par un sous-traitant et servant à lier l'avant et l'arrière des appareils. Airbus a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un problème de "qualité" et non de "sécurité".
L'entreprise a assuré que la source du défaut avait été "identifiée et circonscrite" et que des inspections étaient en cours pour déterminer quels avions, en service ou en production, nécessiteraient des mesures correctives.
Selon le constructeur, aucune perturbation du trafic pour les passagers n'est à prévoir.
La réaction négative des marchés s'explique par l'anticipation des coûts financiers que ces problèmes vont engendrer, notamment les indemnités à verser aux compagnies aériennes clientes pour les vols annulés ou retardés suite à l'immobilisation des appareils. Bien que ces événements soient un coup dur pour Airbus, un des articles met en perspective ces difficultés en les comparant aux problèmes plus profonds et durables rencontrés par son concurrent américain Boeing.









