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Alfred Dreyfus Général : Une Réhabilitation Finale sur Fond de Tensions Politiques

Le Parlement français s'apprête à clore un chapitre historique en élevant Alfred Dreyfus au grade de général de brigade à titre posthume. Cette réparation symbolique, bien que largement soutenue, révèle des controverses politiques contemporaines.
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Le Parlement est sur le point d'adopter définitivement une loi pour élever, à titre posthume, le capitaine Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.

Initiée par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, cette proposition de loi hautement symbolique a été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale en juin et est examinée au Sénat ce jeudi 6 novembre 2025. Porté par le groupe socialiste lors de sa niche parlementaire, le texte est présenté comme un acte de « réparation » et de « reconnaissance » de l'erreur commise par la République envers l'officier juif. Condamné à tort pour trahison en 1894 sur la base de fausses accusations nourries par l'antisémitisme, Alfred Dreyfus fut exilé avant d'être innocenté par la Cour de cassation le 12 juillet 1906.

Sa réintégration dans l'armée au grade de chef d'escadron n'avait cependant pas tenu compte de ses cinq années d'emprisonnement, ce qui l'a privé d'une progression de carrière légitime.

Ses descendants, dont son arrière-petit-fils Michel Dreyfus, qualifient cette situation d'« injustice » et de « double peine ».

Cette nouvelle loi vise donc à corriger cette anomalie historique, s'ajoutant à l'instauration d'une journée nationale de commémoration annoncée par Emmanuel Macron.

Malgré un large consensus, l'initiative a suscité des réserves. Des élus de droite (LR) et du centre (MoDem) craignent une « instrumentalisation » politique de l'affaire dans un contexte de montée des actes antisémites. Le président de la commission des Forces armées, Cédric Perrin, s'est dit « profondément gêné » par l'opportunité pour certaines formations de « s'acheter 'à bon compte' une virginité de façade ». Le président Macron lui-même avait émis des doutes en juillet, estimant que les promotions militaires relèvent de la prérogative présidentielle, tout en reconnaissant la souveraineté du Parlement. Le parcours législatif du texte a été qualifié de « tortueux », le groupe socialiste ayant dû l'inscrire à son propre ordre du jour face aux réticences du camp présidentiel.

Les descendants d'Alfred Dreyfus accueillent très favorablement cette loi, y voyant la « reconnaissance de la valeur du soldat ».

Pour eux, cet « hommage vertueux » est une étape nécessaire, mais ils continuent d'espérer une « panthéonisation » en reconnaissance des valeurs qu'il incarne.

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