Vote sur l'accord de 1968 : un séisme politique entre Paris et Alger



Le 30 octobre, l'Assemblée nationale française a adopté une proposition de résolution, portée par le Rassemblement national, visant à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968.
Bien que non contraignant, ce vote qualifié d'historique a provoqué d'importants remous politiques en France, mettant en lumière ce que certains décrivent comme un déséquilibre dans les relations entre les deux pays.
La controverse est alimentée par un rapport parlementaire français, présenté le 15 octobre par les députés Charles Rodwell et Mathieu Lefèvre, qui chiffre le coût de cet accord à 2 milliards d'euros par an pour le contribuable français. Selon ce rapport, l'accord instaure un régime migratoire « dérogatoire » et « déséquilibré » pour les ressortissants algériens.
Il détaille des privilèges tels qu'un séjour facilité, un regroupement familial quasi automatique et un accès immédiat à des aides sociales comme le RSA ou l'allocation vieillesse, le tout sans réciprocité. Le coût se décomposerait en 1,5 milliard d'euros d'aides sociales et plus de 300 millions d'euros en dépenses administratives et pénales. Le député Charles Rodwell a réaffirmé ces chiffres et appelé à la dénonciation de cet accord jugé « obsolète et dévoyé ».
Face à cette initiative parlementaire, la réaction officielle d'Alger a été de minimiser l'événement.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a qualifié le vote d'« affaire franco-française » pour le moment, précisant qu'elle ne concernerait son gouvernement que si elle devenait une affaire « de gouvernement à gouvernement ». M. Attaf a également qualifié le rapport financier français d'« infondé » et de « politisé ».
Cette position est perçue par certains observateurs comme un refus d'Alger d'assumer sa part des responsabilités, notamment sur la question des retraites.
Ce vote relance un débat sensible sur la nécessité de mettre fin à ce régime d'exception, dans un contexte de relations diplomatiques déjà tendues entre Paris et Alger. Plus d'un demi-siècle après sa signature, l'accord de 1968 est devenu le symbole d'un déséquilibre diplomatique et financier que la France semble ne plus vouloir ignorer.
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