Accord franco-algérien de 1968 : Le gouvernement opte pour la renégociation face à la pression de l'extrême droite



Le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclaré vouloir que la renégociation de l'accord franco-algérien de 1968, qui régit le séjour et l'emploi des ressortissants algériens en France, « démarre le plus vite possible ».
Il a cependant réaffirmé son opposition à une « abrogation » pure et simple du texte, se positionnant ainsi contre la volonté exprimée par l'Assemblée nationale lors d'un vote non contraignant.
Cette prise de position intervient quelques jours après l'adoption d'une proposition de résolution du Rassemblement National (RN) visant à dénoncer cet accord.
Lors d'un échange à l'Assemblée, la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, a interpellé le Premier ministre, jugeant l'accord « peu glorieux pour l'Algérie et léonin pour la France » et demandant l'application du vote des députés.
La résolution avait été adoptée à une voix près (185 pour, 184 contre).
Selon un sondage CSA, 74 % des Français seraient favorables à la suppression de cet accord, jugé inégalitaire et obsolète, un chiffre atteignant 95 % chez les sympathisants du RN.
Pour justifier sa position, Sébastien Lecornu a souligné que la relation bilatérale avec l'Algérie ne se limitait pas à la seule question migratoire. Il a insisté sur la nécessité de prendre en compte des « intérêts plus globaux », citant notamment la coopération en matière de sécurité, la lutte contre le terrorisme au Sahel, la sécurité maritime et les enjeux économiques. Le Premier ministre a appelé à une discussion « exigeante » et menée avec « beaucoup de sang-froid », dans le respect de la souveraineté de l'Algérie, tout en promettant de ne jamais faire de ce sujet un outil de politique intérieure. Le chef du gouvernement a suggéré de repartir des travaux du comité intergouvernemental de haut niveau de 2022, qui avait déjà acté le principe d'une renégociation. Cette démarche s'inscrit dans une tentative de relance du dialogue entre Paris et Alger, après des mois de relations tendues.
M. Lecornu a également rappelé que l'exécutif restait mobilisé pour obtenir la libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, tous deux emprisonnés en Algérie.
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