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Allemagne : un Afghan, qui a poignardé des enfants, interné en psychiatrie
Attaque d'Aschaffenburg : entre la tragédie et l'irresponsabilité pénale, l'Allemagne face au défi de la maladie mentale
Un tribunal bavarois a ordonné l'internement psychiatrique d'un ressortissant afghan jugé pénalement irresponsable du meurtre de deux personnes, dont un enfant, lors d'une attaque au couteau qui a choqué l'Allemagne en janvier 2025.
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Le tribunal d'Aschaffenburg, en Bavière, a ordonné le 30 octobre 2025 l'internement dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité d'Enamullah O., un ressortissant afghan de 28 ans.
Cette décision fait suite à une attaque au couteau survenue neuf mois plus tôt, le 22 janvier 2025, qui avait profondément choqué le pays.
L'homme avait agressé un groupe d'enfants d'une école maternelle dans un parc municipal de la ville. L'attaque a entraîné la mort de deux personnes : un garçon de deux ans d'origine marocaine et un passant allemand de 41 ans qui tentait de porter secours aux victimes. Trois autres personnes ont été blessées, à savoir une fillette de deux ans d'origine syrienne, une éducatrice et un autre homme.
Au cours du procès, des experts psychiatres ont conclu que l'accusé souffrait de troubles mentaux graves et n'était pas pleinement responsable de ses actes au moment des faits.
Le tribunal a suivi ces recommandations et a déclaré Enamullah O. pénalement irresponsable.
Les procureurs avaient écarté tout motif terroriste, privilégiant la piste d'un acte isolé commis sous l'emprise d'une maladie psychique.
Survenue en pleine campagne pour les élections législatives allemandes, l'affaire a néanmoins ravivé le débat public sur la prise en charge des migrants souffrant de troubles mentaux et sur les mécanismes de prévention de tels drames. En réponse, les autorités locales se sont engagées à renforcer les dispositifs de suivi psychiatrique et social.
La décision de justice signifie qu'Enamullah O. pourrait rester interné à vie.
Son état de santé mentale fera cependant l'objet de contrôles réguliers qui pourraient éventuellement conduire à sa libération en cas d'amélioration significative de sa santé.
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