Un tournant historique : Amnesty International accuse le Hamas de crimes contre l'humanité pour les attaques du 7 octobre



Dans un rapport de plus de 170 pages publié en décembre 2025, soit plus de deux ans après les faits, Amnesty International accuse pour la première fois le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens d'avoir commis des « crimes contre l'humanité » et des « crimes de guerre » lors des attaques du 7 octobre 2023 en Israël. L'ONG qualifie ces actes d'« attaque généralisée et systématique contre la population civile », ce qui justifie la qualification de crimes contre l'humanité. Le rapport documente des faits de meurtre, d'extermination, d'emprisonnement, de torture, de viol et d'autres formes de violences sexuelles, ainsi que la prise d'otages planifiée par la direction du Hamas. L'enquête s'appuie sur 70 témoignages de survivants et de témoins, ainsi que sur l'analyse de centaines de documents visuels. Elle établit que les attaques ont causé la mort d'environ 1 200 personnes, dont plus de 800 civils, et que 251 personnes ont été enlevées.
Amnesty affirme que le Hamas a « délibérément pris pour cible la population civile », contredisant les déclarations du groupe.
L'ONG note cependant les difficultés rencontrées pour documenter l'ampleur des violences sexuelles, n'ayant pu interroger qu'une seule survivante à ce sujet.
Le Hamas, principal responsable selon le rapport, n'a pas répondu aux sollicitations de l'organisation.
Cette qualification est considérée comme un « tournant » par un responsable d'Amnesty et a été soulignée comme inédite par la presse israélienne, alors que l'ONG avait été accusée par le passé de partialité. En réaction, le Hamas a accusé Amnesty de propager des « mensonges » et a demandé le retrait du rapport.
L'ONG rappelle qu'elle documente les violations du droit de toutes les parties, ayant également qualifié de « génocide » la campagne militaire israélienne à Gaza.
Amnesty International appelle la Cour pénale internationale (CPI) à intensifier ses enquêtes pour que justice soit rendue à toutes les victimes.
L'organisation rappelle que la CPI avait émis des mandats d'arrêt contre des dirigeants du Hamas (depuis tués) et en a également émis contre des responsables israéliens.
Pour l'ONG, « il n'y aura pas de paix sans justice », et il est impératif de juger les responsables pour empêcher la répétition de tels crimes.
















