Le paradoxe de la biodiversité française : des réussites ciblées face à un déclin général



Selon un rapport de l'organisation WWF intitulé « La biodiversité en France, entre déclins et espoirs », publié le mardi 9 décembre, l'état de la faune en France présente un tableau à deux visages. L'étude révèle que les mesures de protection ciblées peuvent porter leurs fruits, offrant des exemples de réussites significatives, mais que la tendance générale reste à l'érosion de la biodiversité pour les espèces non protégées.
Parmi les succès notables, le rapport met en lumière le cas d'espèces qui « se portent mieux » qu'au siècle dernier. Le lynx et le flamant rose sont systématiquement cités comme les symboles de cette reconquête.
Ces résultats positifs démontrent l'efficacité des actions de conservation lorsqu'elles sont véritablement mises en œuvre.
Véronique Andrieux, directrice générale du WWF, précise que sur 248 vertébrés étudiés, les données témoignent de réussites pour environ 8 % de l'échantillon, correspondant aux espèces qui bénéficient d'une protection réelle.
Toutefois, ces espoirs sont assombris par le sort de nombreuses autres espèces.
Le rapport souligne que beaucoup d'entre elles restent très menacées et continuent de voir leurs populations décliner.
Parmi les exemples d'animaux dont la situation est préoccupante, l'organisation mentionne notamment le requin griset ou encore le moineau friquet. Cette situation met en évidence le caractère limité des succès actuels, qui ne concernent qu'une petite fraction de la faune.
En conclusion, le WWF dresse un bilan contrasté.
Si le rétablissement progressif de certaines populations prouve que « ce déclin n'est pas une fatalité », il reste cantonné à un nombre restreint d'espèces bénéficiant d'une attention particulière. Pour la majorité des autres, l'érosion de la biodiversité demeure une réalité alarmante, soulignant l'urgence d'étendre les efforts de protection à une plus grande échelle.








