Les États Unis suspendent le programme de loterie de visas après la fusillade à l'université Brown

Suite à une fusillade mortelle à l'université Brown, l'administration américaine a suspendu le programme de loterie de visas pour la diversité, le suspect ayant utilisé ce système pour entrer dans le pays.

La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé la suspension immédiate du programme de visas par loterie, connu sous le nom de "visa diversité" (DV1). Cette décision fait suite à la fusillade survenue à l'université Brown le samedi 13 décembre, dont l'auteur présumé, Claudio Manuel Neves Valente, avait bénéficié de ce programme en 2017 pour obtenir une carte de résident. "Cet individu odieux n'aurait jamais dû être autorisé à entrer dans notre pays", a déclaré la ministre, justifiant la suspension pour "éviter que d'autres Américains ne soient les victimes de ce programme désastreux".

Claudio Neves Valente, un ressortissant portugais de 48 ans, est accusé d'avoir tué deux étudiants, Ella Cook et Mukhammad Aziz Umurzokov, et d'en avoir blessé neuf autres à l'université Brown.

Il est également soupçonné du meurtre de Nuno Loureiro, 47 ans, un professeur du Massachusetts Institute of Technology (MIT), retrouvé mort à son domicile.

Le suspect a été retrouvé sans vie dans le New Hampshire, la police concluant à un suicide. Le mobile reste inconnu, mais il a été rapporté que Valente et le professeur Loureiro avaient suivi les mêmes études de physique dans une université de Lisbonne.

Le suspect avait lui-même étudié à Brown au début des années 2000.

Instauré en 1990, le programme de loterie de visas permettait chaque année à environ 50 000 ressortissants étrangers de recevoir une carte de résident aux États-Unis.

Les candidats devaient remplir des critères d'éligibilité, comme la possession d'un diplôme d'études secondaires ou une expérience professionnelle, et passer un examen ainsi qu'un entretien.

Des dizaines de millions de personnes tentaient leur chance chaque année.

Cette tuerie alimente le débat récurrent sur la violence par armes à feu aux États-Unis, où plus de 16 000 personnes ont été tuées en 2024, sans compter les suicides. Le président Donald Trump a réagi en critiquant le manque de caméras de sécurité à l'université, sans aborder la question du contrôle des armes.