Le Maroc aborde la Coupe d'Afrique des Nations à domicile sous une pression immense pour remporter le titre

Alors que le Maroc s'apprête à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations 2025, une pression sans précédent pèse sur les Lions de l'Atlas et leur sélectionneur, Walid Regragui. L'attente d'un sacre à domicile, près d'un demi-siècle après leur unique victoire, est immense.

Le Maroc, pays hôte de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025 qui débute ce dimanche, est considéré comme le grand favori de la compétition. Forts de leur parcours historique jusqu'en demi-finale de la Coupe du monde 2022, les Lions de l'Atlas sont attendus au tournant par tout un peuple qui rêve d'un deuxième titre continental, le premier et unique sacre datant de 1976. L'attente est telle que la finale, prévue le 18 janvier, est un rendez-vous que personne n'envisage de manquer.

Cette ferveur populaire s'accompagne d'une pression institutionnelle considérable.

Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), a qualifié la victoire d'« obligation », soulignant les investissements massifs de près de 1,8 milliard d'euros pour la rénovation des infrastructures.

Pour les observateurs et les bookmakers, qui placent le Maroc en tête des pronostics devant le Sénégal et l'Égypte, une élimination, même en demi-finale, serait perçue comme une « désillusion » majeure.

Au centre de cette pression se trouve le sélectionneur Walid Regragui.

Son avenir à la tête de l'équipe est directement lié au résultat final, lui-même ayant déclaré qu'il quitterait son poste en cas d'échec. Sa position est d'autant plus scrutée que son image est devenue plus clivante et que l'équipe reste sur une contre-performance lors de la CAN précédente, avec une élimination en huitièmes de finale.

La pression sur Regragui est encore accentuée par les succès récents des autres sélections nationales marocaines.

La victoire de l'équipe A' en Coupe Arabe jeudi, sous la houlette de l'entraîneur Tarik Sektioui, s'ajoute à une série de titres en 2025 (Coupe du monde U20, CAN U17, CHAN) et à une médaille de bronze aux JO de 2024. Fort de ce palmarès, Sektioui est de plus en plus perçu par certains observateurs et joueurs comme le successeur désigné de Regragui, ajoutant une pression supplémentaire sur les épaules du sélectionneur de l'équipe première pour qui seul le titre semble être une option.