Alliance Renault-Ford : une réponse européenne à l'offensive chinoise sur le véhicule électrique



Renault Group et Ford ont officialisé un partenariat pour le développement et la production de véhicules, dont deux modèles électriques abordables destinés au marché européen avec un lancement prévu en 2028. Présentée comme une bonne nouvelle pour le secteur automobile français, cette collaboration verra des voitures Ford construites par Renault dans ses usines du Nord de la France. L'un des véhicules développés sera une nouvelle cousine de la Renault 5 E-Tech, succédant à la Ford Fiesta. Cette alliance stratégique s'inscrit dans un contexte de restructuration de l'industrie automobile, contrainte par la pression économique mondiale, notamment l'excédent commercial chinois qui a dépassé les 1 000 milliards de dollars en 2025. Pour Renault, cet accord est une opportunité de rentabiliser les investissements de sa division Ampere, dédiée aux véhicules électriques, en partageant ses technologies pour réaliser des économies d'échelle sur les coûts de développement.
Auparavant, ces partages technologiques étaient principalement limités à l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
La collaboration entre les deux constructeurs est également une réponse directe à l'implantation croissante des marques chinoises en Europe.
Une étude récente recense treize projets industriels de constructeurs comme BYD, Chery, Xpeng et MG sur le continent, y compris en Turquie, avec l'objectif de produire plus d'un million de véhicules. Ces projets représentent plus de quatre milliards d'euros d'investissements déjà annoncés, sans compter les plus de dix milliards d'euros investis par le fabricant de batteries CATL.









