Interdiction des voitures thermiques en 2035 : la France navigue entre ambition climatique et pragmatisme industriel



Le gouvernement français a annoncé le 23 octobre 2025, par la voix des ministères de l'Économie et de la Transition écologique, qu'il défendrait des « flexibilités en matière de neutralité technologique » concernant l'interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique dans l'Union européenne prévue pour 2035. Cette nouvelle orientation est conditionnée à la mise en place de mesures claires favorisant une « préférence européenne » afin de soutenir les emplois industriels sur le continent. Les ministres concernés, Monique Barbut, Roland Lescure et Sébastien Martin, insistent pour que la réglementation sur les émissions de CO2 serve avant tout la production automobile en Europe. Cette déclaration intervient dans un contexte de pression croissante sur la Commission européenne. L'industrie automobile européenne conteste vivement l'échéance de 2035, confrontée à des ventes de véhicules électriques plus faibles que prévu, notamment en raison de leur coût, et à une forte concurrence chinoise.
L'Allemagne, par l'intermédiaire de son chancelier Friedrich Merz, s'est engagée à « tout faire » pour lever cette interdiction, une position également soutenue par l'Italie.
Le terme « neutralité technologique » est mis en avant par les constructeurs pour demander un assouplissement des règles, comme l'autorisation des hybrides rechargeables ou un cadre plus favorable aux carburants synthétiques après 2035.
La position française semble marquer une évolution, puisqu'elle survient seulement deux jours après une déclaration commune avec l'Espagne, le 21 octobre, réaffirmant leur soutien à l'objectif de « zéro émission » en 2035. Le gouvernement français justifie ce nouvel accent sur la flexibilité par la nécessité de concilier l'électrification avec la protection de l'industrie, qualifiant son approche de « responsabilité et de pragmatisme ». L'enjeu est de taille pour la France, où le secteur automobile emploie 800 000 personnes. La fédération des équipementiers (Fiev) plaide d'ailleurs pour l'instauration de règles de contenu local européen. La Commission européenne, qui prévoyait une réévaluation de la mesure en 2026, a promis de se pencher sur le sujet dès la fin de l'année 2025.
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