Menace des drones et riposte militaire : la Belgique enquête, la France déploie



Une enquête a été ouverte en Belgique suite à de multiples survols de drones suspects au-dessus de la base aérienne de Kleine-Brogel, dans le nord-est du pays. Les faits se sont produits un vendredi et un samedi, suscitant de vives inquiétudes quant à la sécurité des installations. Selon le ministre de la Défense, Theo Francken, il ne s'agissait pas d'un simple survol, mais d'une « mission claire » visant spécifiquement la base. Face à la multiplication de ce type de menaces, l'armée de Terre française a réagi en mettant en service les premiers exemplaires de son nouveau système de combat anti-drone, baptisé « Proteus ». Ce dispositif est conçu pour réduire la vulnérabilité des unités de combat à moindre coût.
Il se compose d'un canon de 20 mm monté sur un camion TRM 2000 et ne nécessite que quatre soldats pour être opéré.
Le système « Proteus » est capable de neutraliser des micro-drones jusqu'à 500 mètres, des hélicoptères à 1 500 mètres et même des cibles terrestres jusqu'à 2 000 mètres.
Il vient compléter les dispositifs existants tels que le VAB ARLAD et les fusils brouilleurs NEROD.
Le programme français connaît une accélération notable, motivée par des menaces similaires observées dans d'autres pays européens comme le Danemark.
Un appel d'offres a été lancé pour la production de 50 exemplaires du système « Proteus », avec une livraison prévue pour 2026.
L'armée de Terre travaille déjà sur les évolutions futures. La version « Standard 2 » du « Proteus » intégrera un logiciel de conduite de tir amélioré par une intelligence artificielle, développée avec le soutien de l'Agence ministérielle pour l’IA de défense (AMIAD), afin d'améliorer la détection et la réactivité face aux essaims de drones. À l'horizon 2028, un système encore plus avancé, le « Serval LAD », est attendu, combinant un canon de 30 mm et un radar dédié.
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