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Bénin : un coup d'État manqué révèle les failles sécuritaires et politiques du pays

Les autorités béninoises ont annoncé avoir déjoué une tentative de coup d'État le dimanche 7 décembre, un événement qui met en lumière les tensions sécuritaires et politiques du pays dans un contexte régional déjà marqué par l'instabilité.
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Le dimanche 7 décembre, le Bénin a été le théâtre d'une tentative de coup d'État menée par un groupe de militaires mutins.

Ces derniers ont fait une brève apparition à la télévision nationale pour annoncer la destitution du président Patrice Talon, la suspension de la Constitution et la fermeture des frontières.

L'intervention des forces loyalistes béninoises, appuyées par le Nigeria voisin qui a mené des frappes aériennes et envoyé des troupes au sol, a permis de mettre en échec cette tentative.

Le soir même, le président Talon s'est adressé à la nation, assurant que la situation était "totalement sous contrôle" et promettant que cette "forfaiture ne resterait pas impunie".

L'opération a permis de libérer deux hauts gradés pris en otage par les putschistes : le chef d'état-major de l'armée de terre, Abou Issa, et celui de la garde nationale, Faïzou Gomina. Une douzaine de mutins auraient été arrêtés, mais leur leader présumé, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, serait en fuite.

Dès le lundi matin, un calme relatif était revenu à Cotonou, bien qu'une présence militaire restait visible.

La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a fermement condamné le putsch et annoncé le déploiement de troupes du Nigeria, de la Sierra Leone, de la Côte d'Ivoire et du Ghana pour soutenir le gouvernement béninois. L'ONU, l'Union africaine et la France ont également condamné cette tentative.

Ce coup d'État manqué s'inscrit dans un contexte national et régional tendu.

Au niveau national, il survient à quelques mois de l'élection présidentielle d'avril 2026, qui marquera la fin du second et dernier mandat de Patrice Talon. Son dauphin désigné est considéré comme le favori, tandis que le principal parti d'opposition a été écarté de la course, ce qui vaut au président des accusations de dérive autoritaire. De plus, le nord du pays fait face à une montée des violences djihadistes.

Les mutins ont d'ailleurs justifié leur acte par la "dégradation continue de la situation sécuritaire".

Au niveau régional, cette tentative s'ajoute à une série de coups d'État ayant secoué l'Afrique de l'Ouest ces dernières années, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Suite à l'événement, une campagne de désinformation ciblant la France a été observée sur les réseaux sociaux.

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