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Le télétravail sur ordonnance : la nouvelle recette pour maîtriser l'absentéisme en France

Face à la hausse continue des arrêts maladie et de leur coût, des députés proposent de permettre aux médecins de prescrire du télétravail, une mesure qui suscite à la fois des espoirs économiques et des craintes sociales.
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La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté, le 31 octobre 2025, un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Cette mesure vise à autoriser les médecins à prescrire du télétravail comme alternative à un arrêt de travail complet, sous réserve de l'accord du salarié, de l'éligibilité de son poste et si son état de santé le permet. L'objectif principal est de rationaliser les dépenses publiques face à l'augmentation significative des arrêts maladie, dont les indemnités journalières sont passées de 6,2 milliards d'euros en 2010 à 10,2 milliards en 2023, et dont l'impact économique global est estimé à près de 120 milliards d'euros.

Cette proposition intervient alors que le nombre de jours d'absence par salarié a doublé entre 2012 et 2024.

Les défenseurs de la mesure la présentent comme une solution « gagnant-gagnant ». Pour le salarié souffrant d'affections légères à modérées (douleurs dorsales, fatigue passagère), elle permettrait de maintenir un lien avec l'entreprise, d'éviter la désocialisation et de faciliter une reprise progressive de l'activité.

Pour les entreprises, elle assurerait la continuité du service et limiterait les coûts liés aux remplacements. Pour l'État, elle représenterait une source potentielle d'économies sur les indemnités journalières.

Cependant, des inquiétudes ont été soulevées lors des débats parlementaires.

Plusieurs élus ont mis en garde contre le risque d'ingérence dans la relation médecin-patient et la possibilité d'une pression implicite sur les employés malades. Le succès du dispositif dépendra de la mise en place de garde-fous stricts pour éviter les abus, notamment en s'assurant que cette option ne se substitue pas à un arrêt complet nécessaire, en particulier dans les cas de troubles psychosociaux que le télétravail pourrait aggraver. Le parcours législatif de cet amendement n'est pas encore achevé.

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