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Le 777X, boulet financier de Boeing malgré une reprise opérationnelle prometteuse

Boeing affiche des résultats financiers contrastés pour le troisième trimestre, où une perte massive due aux retards de son programme 777X vient assombrir une nette reprise de sa production et de ses livraisons.
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Le constructeur aéronautique américain Boeing a enregistré une lourde perte nette de 5,34 milliards de dollars au troisième trimestre 2025, principalement à cause d'une charge avant impôts de 4,9 milliards de dollars liée à son programme de gros porteur 777X. Ce résultat est plus mauvais que les prévisions des analystes, bien qu'en amélioration par rapport à la perte de 6,17 milliards de dollars du même trimestre en 2024. En dépit de ces difficultés financières, l'activité opérationnelle montre des signes de forte reprise : le chiffre d'affaires a bondi de 30 % sur un an pour atteindre 23,27 milliards de dollars, et l'entreprise a dégagé un flux de trésorerie positif de 1,12 milliard de dollars, une première depuis le quatrième trimestre 2023. Le programme 777X continue de plomber les comptes de l'avionneur. Initialement prévue pour 2020, la première livraison du 777-9, première version de l'appareil, est de nouveau repoussée, cette fois de 2026 à 2027. Le PDG, Kelly Ortberg, a confirmé ce nouveau retard, l'attribuant à un processus de certification par le régulateur américain (FAA) plus long que prévu et qu'il estime « totalement hors de [leur] contrôle ». Ce programme a déjà occasionné des charges importantes par le passé, notamment 6,5 milliards de dollars fin 2020 et 3 milliards au troisième trimestre 2024. Selon le directeur financier, ce nouveau décalage devrait entraîner un manque à gagner de 2 milliards de dollars en 2026, bien que le programme doive devenir rentable à partir de 2029.

Malgré les déboires du 777X, la branche d'aviation commerciale de Boeing connaît une remontée significative. Les livraisons ont bondi, avec 440 appareils livrés entre juillet et septembre, soit une centaine de plus qu'à la même période en 2024.

Cette performance est largement tirée par l'augmentation des cadences de production du 737 MAX, dont la production mensuelle autorisée par la FAA est passée de 38 à 42 appareils. La production du 787 Dreamliner est également en hausse.

Le carnet de commandes total de l'entreprise s'élevait à 636 milliards de dollars à fin septembre.

D'autres programmes, comme les 737 MAX 7 et MAX 10, connaissent aussi des retards de certification, désormais attendue pour 2026.

Par ailleurs, une grève touchant plusieurs usines de la division Défense depuis le 4 août a eu un impact jugé « immatériel » sur les comptes par la direction, qui affirme que les livraisons ne sont pas affectées. Le syndicat des machinistes (IAM) conteste cette version, affirmant que les retards s'accumulent faute de personnel qualifié pour remplacer les grévistes.

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