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Une étude française révèle que le traitement Beyfortus est plus efficace que le vaccin Abrysvo pour prévenir la bronchiolite

Une première étude comparative mondiale menée en France a évalué les deux stratégies de prévention contre la bronchiolite chez les nourrissons, concluant à un avantage pour l'injection directe d'anticorps sur la vaccination maternelle.
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Deux traitements récents s'opposent pour protéger les nourrissons contre la bronchiolite, principalement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS) : le Beyfortus (Sanofi/AstraZeneca) et l'Abrysvo (Pfizer).

Le premier est un traitement préventif administré directement au nouveau-né, lui fournissant les anticorps nécessaires. Le second est un vaccin administré à la mère en fin de grossesse, qui transmet son immunité au bébé via le placenta.

Bien que les deux aient prouvé leur efficacité individuellement, ils n'avaient jamais été comparés directement jusqu'à présent.

Une vaste étude française, menée par le groupement Epi-Phare (associant l'ANSM et l'Assurance maladie) et publiée dans la revue médicale The Journal of the American Medical Association (JAMA), a analysé les données de près de 43 000 nourrissons nés en France entre septembre et décembre 2024.

Les chercheurs ont comparé l'incidence des formes graves de bronchiolite chez les bébés ayant reçu le Beyfortus à ceux dont la mère avait été vaccinée avec l'Abrysvo. Les résultats montrent une supériorité du Beyfortus.

Les nourrissons immunisés par ce traitement ont présenté un risque d'hospitalisation pour le VRS inférieur de 26 % par rapport à ceux protégés via la vaccination maternelle. L'écart est encore plus significatif pour les cas les plus sévères, avec un risque d'admission en réanimation réduit de 42 %.

Selon les auteurs de l'étude, cette meilleure efficacité s'explique probablement par la protection directe conférée par l'injection d'anticorps au bébé, alors que l'efficacité de la vaccination maternelle dépend de facteurs variables comme la qualité du transfert placentaire et le moment de l'injection pendant la grossesse.

Malgré ces résultats, les chercheurs soulignent que l'Abrysvo reste un vaccin efficace et une alternative pertinente, notamment lorsque l'administration du Beyfortus n'est pas possible.

Le choix entre les deux stratégies dépend aussi d'autres considérations.

L'Abrysvo présente un avantage en termes de coût, le Beyfortus étant deux fois plus cher (plus de 400 euros) et non intégralement remboursé en France, ce qui constitue un frein pour certaines familles. De plus, la vaccination maternelle peut être préférée par les parents réticents à multiplier les injections pour leur bébé et elle allège la charge de travail dans les maternités. Cette étude, qui ne porte que sur le premier hiver des bébés, fournit des données cruciales pour les autorités sanitaires de nombreux pays qui hésitent sur la meilleure stratégie à adopter.

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