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Budget 2026 : Face au blocage parlementaire, la manœuvre de Lecornu pour éviter l'impasse

Après le rejet massif du projet de loi de finances pour 2026 par l'Assemblée nationale, le gouvernement se retrouve dans une situation politique précaire, contraint d'innover pour trouver une issue alors que le texte est désormais entre les mains du Sénat.
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Le parcours législatif du budget 2026 a pris une tournure critique après le rejet quasi unanime de son volet « recettes » par l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi au samedi 22 novembre 2025. Cet échec, d'une ampleur inédite, a contraint le gouvernement à revoir sa stratégie et a transféré la responsabilité de l'examen du texte au Sénat. Dès le lundi 24 novembre, la chambre haute a entamé l'étude du projet de loi de finances (PLF), mais en repartant de la copie initiale du gouvernement, sans les amendements ajoutés par les députés. Le Sénat examine en parallèle le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Face à ce qu'il qualifie de « blocage », le Premier ministre Sébastien Lecornu a pris la parole le lundi 24 novembre depuis Matignon. Il a dénoncé le « cynisme » et les « errements idéologiques » de certains partis d'opposition, notamment La France insoumise et le Rassemblement national, les accusant de privilégier leurs stratégies électorales pour 2027.

Malgré la situation, il s'est dit convaincu qu'« il y a toujours une majorité à l'Assemblée » pour voter un budget.

Il a réaffirmé comme « priorité absolue » l'objectif de maintenir le déficit public sous la barre des 5 % du PIB en 2026.

Pour tenter de sortir de l'impasse, Sébastien Lecornu a annoncé un changement de méthode. Il va recevoir l'ensemble des forces politiques et les partenaires sociaux pour discuter de cinq « priorités absolues » : les finances publiques, la réforme de l'État et la décentralisation, l'énergie, l'agriculture et la sécurité (intérieure et extérieure).

Le Premier ministre a également indiqué que le gouvernement pourrait organiser des votes spécifiques (« ad hoc ») sur ces thèmes au Parlement, sans engager sa responsabilité, afin de dégager des compromis.

Un premier vote de ce type, portant sur la défense, est envisagé pour la semaine suivante.

L'incertitude demeure quant à l'issue des débats.

Si aucun compromis n'est trouvé au Parlement, l'exécutif pourrait être contraint de recourir à une loi spéciale pour autoriser la levée des impôts, une option qui, selon certains analystes, risquerait d'accroître le déficit.

La position du Sénat, où la droite est majoritaire, sera déterminante. Des figures comme Bruno Retailleau ont déjà annoncé leur intention de « corriger les excès fiscaux » et de revenir sur des compromis trouvés à l'Assemblée, notamment la suspension de la réforme des retraites, rendant la perspective d'un accord global encore plus complexe.

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