Vapotage : le projet de budget 2026 met le feu aux poudres entre le gouvernement et la filière



Le gouvernement français a inclus dans son projet de loi de finances pour 2026 deux mesures majeures concernant le vapotage. La première est l'instauration d'une taxe sur les e-liquides, s'élevant de 30 à 50 centimes par flacon de 10 ml. La seconde, et la plus controversée, est l'interdiction totale de la vente à distance de ces produits aux particuliers. Le gouvernement justifie ces décisions par des impératifs de santé publique, visant à réduire l'accessibilité des produits, notamment pour les jeunes, et à renforcer la traçabilité sanitaire.
Ces annonces ont provoqué un tollé dans la filière du vapotage.
Des entreprises comme Le Petit Vapoteur, l'un des leaders européens, craignent une "cessation d'activité", affirmant que l'interdiction les priverait de 70 % de leurs ventes et menacerait 600 emplois. La fédération du secteur, la Fivape, estime que 3 000 emplois sont menacés au total et a lancé une pétition qui a recueilli plus de 120 000 signatures. Les professionnels soupçonnent que l'interdiction de la vente en ligne, qui représente 25 à 30 % du marché, vise surtout à simplifier la collecte de la nouvelle taxe, une affirmation contestée par Bercy. Le débat s'est transporté à l'Assemblée nationale où, le 22 octobre, la commission des finances s'est opposée à la taxe.
Les députés ont adopté un amendement la maintenant à un niveau nul pour 2026. Les arguments ont été partagés : certains élus, comme Aurélien Le Coq (LFI) et Pierre Cazeneuve (Ensemble), ont défendu le vapotage comme un outil de réduction des risques moins nocif que le tabac, responsable de 75 000 morts par an. D'autres, comme Perrine Goulet (Les Démocrates), ont souligné le risque de dépendance et le fait que le vapotage puisse constituer une "porte d'entrée vers le tabagisme" pour les jeunes.
Malgré cette première victoire pour les opposants à la taxe, la situation reste incertaine.
Le vote de la commission doit être confirmé en séance plénière. De plus, les députés de la commission ont approuvé l'interdiction de la vente en ligne. Il est à noter qu'une taxation de ces produits au niveau de l'Union européenne est de toute façon prévue pour le 1er janvier 2028.
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