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Prime de Noël : entre rigueur budgétaire et controverse sociale, le gouvernement envisage de la réserver aux familles

Le gouvernement français envisage de réformer en profondeur la prime de Noël dès 2026, en la réservant exclusivement aux foyers avec enfants. Cette proposition, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, suscite une vive polémique.
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Dans le cadre des débats sur le budget 2026, le gouvernement a annoncé son intention de restreindre l'attribution de la traditionnelle prime de Noël. La mesure, qui ne s'appliquerait qu'à partir de 2026, vise à exclure les bénéficiaires de minima sociaux sans enfant, afin de « recentrer » l'aide sur les familles. L'objectif est de réaliser plus de 200 millions d'euros d'économies en réduisant de moitié l'enveloppe budgétaire consacrée à cette prime, dans un contexte de restauration des finances publiques. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a jugé « assez raisonnable » de réserver cette aide à « ceux qui croient encore au Père Noël », tandis que le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a évoqué la fin d'une « politique de générosité maximale ».

Les bénéficiaires actuels peuvent toutefois être rassurés pour l'année en cours : la prime de Noël 2025 sera bien versée mi-décembre sans changement.

Actuellement, cette aide versée par la CAF, la MSA ou France Travail bénéficie à environ 2,2 millions de foyers percevant notamment le RSA, l'Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou l'Allocation équivalente retraite (AER). Si la réforme était adoptée, plus d'un million de foyers seraient privés de cette aide.

Le montant, qui ne devrait pas être revalorisé en 2025, est d'environ 152 euros pour une personne seule et augmente avec le nombre d'enfants à charge. Par exemple, un couple avec deux enfants perçoit environ 320 euros.

Les bénéficiaires via France Travail touchent un montant fixe de 152,45 euros.

Cette proposition a déclenché une vague d'indignation au sein de l'opposition et des syndicats.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a qualifié la mesure de « honteuse » et « mesquine », rappelant que les personnes sans enfant fêtent aussi Noël.

Jordan Bardella, pour le Rassemblement National, a dénoncé une « mesquinerie », et La France Insoumise a jugé le projet « ignoble ». Marylise Léon, de la CFDT, a contesté le terme de « générosité » pour des personnes vivant avec moins de 500 euros par mois. Face au tollé, le ministre Jean-Pierre Farandou s'est dit « ouvert à la discussion », à condition de maintenir l'équilibre des comptes de la Sécurité sociale.

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