Du rodéo urbain au casse du siècle : la double vie de 'Doudou Cross Bitume', suspect clé du vol au Louvre



Abdoulaye N., un homme de 39 ans originaire d'Aubervilliers, est l'un des principaux suspects dans le vol des joyaux de la Couronne de France, survenu le 19 octobre au musée du Louvre. Le butin, dérobé dans la galerie d'Apollon, est estimé à 88 millions d'euros et reste introuvable.
Connu sur internet sous le pseudonyme 'Doudou Cross Bitume', il a été mis en examen le 29 octobre pour 'vol en bande organisée' et 'association de malfaiteurs', puis placé en détention provisoire.
Loin du grand banditisme traditionnel, le profil d'Abdoulaye N. surprend les enquêteurs.
À la fin des années 2000, il était une célébrité sur des plateformes comme YouTube, où ses vidéos de rodéos urbains spectaculaires à moto cumulaient des centaines de milliers de vues. Surnommé 'la légende du motocross', il s'était fait un nom bien au-delà de son quartier de Seine-Saint-Denis.
L'enquête a progressé rapidement grâce à des preuves matérielles.
L'ADN d'Abdoulaye N. a été retrouvé sur une vitrine de la galerie ainsi que sur des objets abandonnés par les malfaiteurs. Interpellé le 25 octobre, il a reconnu 'partiellement' les faits lors de sa garde à vue, affirmant avoir agi sur commande d'individus non identifiés.
Les déclarations des suspects sont qualifiées de 'rocambolesques', l'un d'eux ayant prétendu ignorer qu'il se trouvait au Louvre. Le suspect n'est cependant pas un inconnu des services de police.
Son casier judiciaire comporte quinze mentions pour divers délits, notamment routiers et liés aux stupéfiants.
En 2015, il avait été condamné à trois ans de prison pour sa participation à un braquage de bijouterie à Paris en 2014. L'un de ses complices de l'époque, Slimane K., figure également parmi les auteurs présumés du cambriolage du Louvre. Issu d'un milieu modeste et ayant quitté l'école tôt, il avait enchaîné les petits emplois, y compris comme agent de sécurité dans des musées parisiens.
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Alors que quatre personnes ont été mises en examen, d’autres interpellées pour le cambriolage du Louvre, des internautes partagent des portraits des supposés malfaiteurs. Les photos sont vraies mais anciennes et n'ont rien à voir avec le casse du musée parisien.





