Cessez-le-feu fragile à Gaza : entre crise humanitaire et tensions sur l'échange des dépouilles



Un cessez-le-feu, négocié sous l'égide de Donald Trump et en vigueur depuis le 10 octobre, tente d'apporter un répit à la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre. Cependant, sa mise en œuvre est marquée par de fortes tensions, notamment autour de l'échange des dépouilles d'otages et de prisonniers, ainsi que par des accusations mutuelles de violations. L'accord prévoit la restitution par le Hamas des corps de 28 otages israéliens.
En date du 18 octobre, seules dix dépouilles ont été remises, dont celle d'Eliyahu Margalit, 75 ans, récemment identifiée.
Le Hamas justifie ce retard par la complexité des recherches, certains corps étant ensevelis sous les décombres ou dans des tunnels détruits.
Israël, qui considère ce délai comme une violation de l'accord, restitue en échange les corps de 15 Palestiniens pour chaque dépouille d'otage israélien.
Sur le plan humanitaire, le chef des opérations de l'ONU, Tom Fletcher, a qualifié la situation de « tâche énorme ». Il a constaté l'ampleur des destructions, décrivant une grande partie de la ville de Gaza comme un « terrain vague ». Un plan d'urgence de 60 jours est prévu pour distribuer un million de repas par jour, reconstruire le secteur de la santé et scolariser les enfants. Parallèlement, les secours s'activent pour retrouver les quelque 10 000 corps palestiniens estimés sous les décombres, une équipe turque de l'Afad attendant de pouvoir prêter main-forte.
La trêve est également fragilisée par des violences. Neuf civils palestiniens de la famille Chaabane ont été tués par des tirs israéliens contre leur bus, l'armée israélienne affirmant avoir agi « conformément à l'accord » en visant un véhicule « suspect » qui franchissait une « ligne jaune ».
Le Hamas dénonce de son côté la mort de 28 Palestiniens depuis le début du cessez-le-feu. Le conflit a fait 67 967 morts à Gaza selon le ministère de la Santé du Hamas, et 1 221 côté israélien suite à l'attaque du 7 octobre. L'avenir du plan de paix reste incertain, avec des étapes ultérieures comme le désarmement du Hamas qui font l'objet de discussions.
Sur le plan judiciaire, la Cour pénale internationale a rejeté un appel d'Israël contre les mandats d'arrêt visant son Premier ministre Benyamin Nétanyahou.
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