Le Chili face à un tournant historique : l'extrême droite en passe de remporter la présidence



Près de seize millions de Chiliens sont appelés à voter ce dimanche 14 décembre pour le second tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin décisif oppose deux candidats que tout oppose : le leader d'extrême droite José Antonio Kast et la représentante d'une vaste coalition de gauche, Jeannette Jara.
Le climat de l'élection est marqué par des craintes liées à la criminalité et aux questions migratoires, des thèmes qui ont été au centre du discours du candidat conservateur. José Antonio Kast, avocat ultraconservateur et catholique de 59 ans, est le candidat du Parti républicain. Décrit comme un admirateur de Pinochet, il est soutenu par une union des droites et a axé sa campagne sur les thèmes de l'ordre et de la sécurité.
Selon tous les sondages mentionnés, il est crédité d'une large avance, ce qui en fait le grand favori du scrutin.
Une victoire de sa part marquerait la première fois qu'un dirigeant d'extrême droite accède au pouvoir au Chili par les urnes depuis la fin de la dictature.
Son dernier meeting de campagne a eu lieu à Temuco le 11 décembre 2025.
Face à lui, Jeannette Jara, une communiste qualifiée de modérée, représente une large coalition de gauche. Bien qu'elle soit arrivée en tête lors du premier tour le 16 novembre, les sondages la donnent désormais perdante, sa défaite étant même qualifiée de « chronique d'une défaite annoncée ».
L'élection de ce dimanche est donc perçue comme un moment potentiellement historique pour le pays, qui pourrait basculer vers l'extrême droite.








