Le prix de l'engagement politique : la chute et les regrets de Faudel



En 2007, Faudel, alors une star de la chanson française, a pris une décision qui a fait basculer sa vie : soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. Sa présence aux côtés du président nouvellement élu sur la place de la Concorde le 6 mai 2007 a été perçue comme une trahison par une partie de son public.
Le chanteur affirme aujourd'hui qu'il croyait sincèrement au discours du candidat sur « l'égalité des chances », mais reconnaît avec le recul qu'« un artiste n’a rien à faire dans la politique ».
Les conséquences de cet engagement ont été immédiates et brutales. Faudel a été sifflé lors de la Fête de la musique, sa tournée a été stoppée et sa carrière en France a été mise en berne.
Il confie avoir « pris cher », expliquant que « cinq minutes ont éclaté tout ce que j’avais fait avant ».
La situation est devenue personnelle et dangereuse, avec des menaces, des lettres anonymes et même des agressions subies par son fils.
Le chanteur exprime également son amertume envers Nicolas Sarkozy, de qui il n'a jamais reçu le moindre appel de soutien après la polémique, un silence qui le marque encore.
Face à cet acharnement et se sentant anéanti, Faudel a décidé de quitter la France en 2011 pour s'installer au Maroc afin de « rester en vie ».
Là-bas, il a pu se reconstruire personnellement et professionnellement, notamment grâce au soutien du roi Mohammed VI, qui est devenu un ami.
Il y a également fondé une nouvelle famille.
Aujourd'hui, l'artiste tente un retour sur la scène musicale avec une nouvelle tournée, espérant renouer avec le public français qui l'avait autrefois acclamé.









