Taxe sur les petits colis : l'UE impose des frais, la facture s'alourdit pour les consommateurs

L'Union européenne a approuvé l'instauration d'une taxe forfaitaire sur les milliards de petits colis importés, une mesure qui vise particulièrement les géants du e-commerce chinois et qui aura des répercussions directes sur le portefeuille des consommateurs.

Les ministres de l'Économie de l'Union européenne se sont accordés pour mettre en place une nouvelle taxe sur les petits colis. À compter du 1er juillet 2026, chaque colis d'une valeur inférieure à 150 euros provenant d'un pays hors de l'UE, notamment de Chine, se verra appliquer une taxe forfaitaire de trois euros. Cette décision vise à contrer l'afflux massif de produits à bas prix issus de plateformes de commerce en ligne telles que Shein, Temu ou AliExpress.

Pour les consommateurs français, le coût final pourrait être plus élevé.

En effet, plusieurs sources indiquent que cette taxe européenne pourrait atteindre un total de cinq, voire huit euros par colis au niveau national. Le ministère de l'Économie et des Finances (Bercy) précise que le montant forfaitaire de trois euros pourrait s'ajouter à une taxe française de deux euros, déjà prévue dans le projet de loi de finances pour 2026, si cette dernière mesure est adoptée.

Cette nouvelle taxation soulève des questions sur ses conséquences pour les acheteurs.

Un cas concret illustre les frais déjà existants : un consommateur, Jean-Claude, a dû s'acquitter de onze euros de frais supplémentaires pour récupérer une commande de 19 euros passée sur le site Shein. Ces frais se décomposaient en trois euros de TVA à l'importation et huit euros de frais de gestion.

L'instauration de la taxe européenne viendra donc s'ajouter à d'autres coûts potentiels, alourdissant la facture pour les acheteurs en ligne.