L'expansion de l'intelligence artificielle en Europe soulève des questions sociales et environnementales



L'intelligence artificielle (IA) connaît une adoption rapide et généralisée en Europe, où, selon une étude d'Eurostat pour 2025, 32,7 % des personnes âgées de 16 à 74 ans ont utilisé des outils d'IA générative. Cette intégration se manifeste particulièrement dans le secteur de l'éducation, où l'IA s'immisce dans le quotidien des enfants à travers des outils d'apprentissage et des jouets connectés. Un exemple concret est le collège Malraux de Senones, dans les Vosges, qui a été désigné comme établissement pilote pour ses expérimentations sur l'IA, impliquant 77 élèves volontaires dans des cours d'humanité numérique depuis la rentrée de septembre.
Cependant, cette expansion rapide suscite des inquiétudes importantes.
Des chercheurs ont exprimé dans une tribune leur préoccupation face à la manière « particulièrement agressive » dont les entreprises du numérique poussent à l'adoption de l'IA, en activant souvent des fonctionnalités par défaut.
Ils proposent d'interdire cette pratique pour protéger les usagers.
Sur le plan social, une opinion critique qualifie l'IA de « cancer », arguant qu'elle aggrave des problèmes tels que la solitude et le mal-être au lieu de les résoudre, remettant en cause la pertinence des projets de robots dits « socialement acceptables ». Les préoccupations s'étendent également à l'impact environnemental de cette technologie. L'Autorité de la concurrence a souligné le manque de données fiables pour évaluer la consommation énergétique de l'IA et a appelé à une plus grande transparence de la part des acteurs du secteur. Malgré ces controverses, le développement commercial de l'IA se poursuit, comme en témoigne le soutien de Google à l'entreprise Algos, basée à la technopole du Futuroscope, pour le développement de ses solutions d'intelligence artificielle.








