La méthode Ouattara : une victoire écrasante dans une élection sans opposition



Alassane Ouattara a été réélu président de la Côte d'Ivoire pour un quatrième mandat, obtenant 89,77 % des voix, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI).
Ce scrutin, qui s'est tenu le 25 octobre, a vu un taux de participation de 50,1 %, signifiant que près d'un électeur sur deux a boudé les urnes.
Ces résultats doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel.
Cette victoire écrasante s'est déroulée dans un contexte sans réel suspense, en raison de l'exclusion des deux principales figures de l'opposition, l'ancien président Laurent Gbagbo et le banquier Tidjane Thiam. Le premier a été radié des listes électorales pour une condamnation pénale, tandis que le second l'a été pour des questions de nationalité. Le pouvoir en place a justifié sa non-intervention pour les réintégrer par le respect des décisions de justice, bien qu'une amnistie ou un décret aurait été politiquement possible.
Face à cette situation, les partis de Gbagbo et Thiam ont formé un "Front commun" pour dénoncer ces exclusions, mais n'ont pas désigné de candidats alternatifs.
Le gouvernement a progressivement interdit et réprimé leurs rassemblements, invoquant des projets "terroristes" ou insurrectionnels.
Le Front commun a dénié toute "légitimité" au président réélu et a réclamé de nouvelles élections.
Parmi les autres candidats, Jean-Louis Billon a reconnu sa défaite.
L'analyse du vote révèle une "fracture très claire" dans le pays. La participation a été massive dans le nord, bastion électoral de M. Ouattara, avec des scores dépassant parfois 99 %, alors qu'elle est restée faible dans le sud et l'ouest, historiquement favorables à l'opposition. Le scrutin s'est déroulé dans un calme relatif, contrastant avec les violences meurtrières des élections de 2010 (3 000 morts) et 2020 (85 morts), bien que des heurts et une dizaine de morts aient été rapportés. Ce nouveau quinquennat s'ouvre sur le défi majeur de la succession de M. Ouattara, âgé de 83 ans et à qui la Constitution interdit de se représenter. Il n'a pas préparé de successeur désigné.
Un autre enjeu est le "désenchantement électoral" d'une jeunesse qui représente 75 % de la population mais se sent peu concernée par une offre politique jugée inadaptée.
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