Élections en Afrique : Une démocratie mise à mal par l'exclusion systématique des oppositions



Une « crise de la gouvernance démocratique » semble se dessiner en Afrique, où de nombreux dirigeants recourent à diverses stratégies pour écarter leurs principaux rivaux des compétitions électorales. Cette pratique, qui vise à garantir des victoires sans surprise, sape la confiance des citoyens dans la démocratie et risque de provoquer des troubles majeurs, comme ce fut le cas en Tanzanie où l'emprisonnement ou l'empêchement des principaux opposants à la présidente Samia Suluhu Hassan a mené à des violences.
Cette tendance est illustrée par plusieurs cas concrets.
En Guinée-Bissau, la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 23 novembre s'est ouverte sans le parti historique PAIGC et son chef, Domingos Simoes Pereira, dont les dossiers de candidature ont été jugés tardifs par la Cour suprême.
Cette exclusion inédite survient dans un climat de tension, l'armée ayant annoncé avoir déjoué une tentative de coup d'État. En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara a été réélu pour un quatrième mandat avec près de 90 % des voix après que ses deux principaux concurrents ont été exclus de la course. Néanmoins, le PDCI-RDA de Tidjane Thiam, dont la candidature présidentielle avait été invalidée, participera aux législatives du 27 décembre.
Au Bénin, le principal parti d'opposition, Les Démocrates, déjà privé de l'élection présidentielle, fait face à des défections internes. Ailleurs, comme au Cameroun, l'adversaire principal du président Paul Biya a été écarté par la cour constitutionnelle, tandis qu'en Centrafrique, l'opposition a décidé de boycotter les élections du 28 décembre.
Selon les analystes, les régimes autoritaires utilisent des commissions électorales, pourtant censées être indépendantes, pour disqualifier les opposants jugés menaçants.
Cette stratégie est motivée par la volonté des élites politiques et économiques de préserver leurs intérêts.
Face à cela, les jeunes générations, surnommées « Génération Z », exigent une meilleure gouvernance, mais leurs manifestations sont souvent réprimées, comme au Kenya.
Parallèlement, la pression internationale s'affaiblit. De nouveaux partenaires comme la Chine, la Russie ou la Turquie, moins regardants sur les valeurs démocratiques, offrent des alternatives aux gouvernements africains.
De plus, l'administration américaine sous Donald Trump a modéré ses critiques envers les processus électoraux. Les experts s'inquiètent de cette dynamique où des populations de plus en plus exigeantes font face à des gouvernements de plus en plus répressifs, soulignant que sans une réforme profonde des institutions, potentiellement provoquée par une crise majeure, le changement reste incertain.
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