Au-delà du Covid-19 : L'ARNm, une technologie vaccinale sûre et d'avenir



Une vaste étude française menée par le groupement d'expertise Epi-Phare, qui regroupe l'Agence de sécurité du médicament (ANSM) et l'Assurance maladie, a conclu que les vaccins à ARN messager (ARNm) contre le Covid-19 n'augmentent pas le risque de mortalité à long terme. Publiés dans la revue Jama Network Open, les résultats se basent sur le suivi de près de 30 millions de Français âgés de 18 à 59 ans sur une période de quatre ans, de 2021 à 2025.
Cette analyse à grande échelle visait à évaluer la sécurité des vaccins et à répondre aux théories répandues dans les milieux vaccinosceptiques affirmant une surmortalité cachée.
L'étude compare un groupe de près de 23 millions de personnes vaccinées (majoritairement avec les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna) à un groupe de près de six millions de non-vaccinés. Les chercheurs ont constaté un taux de mortalité de 0,4 % chez les vaccinés, contre 0,6 % chez les non-vaccinés. Après analyse statistique, les auteurs concluent que les personnes vaccinées présentaient un risque de décès toutes causes confondues réduit de 25 %. Le professeur Mahmoud Zureik, qui a supervisé les travaux, affirme qu'il n'y a pas d'augmentation du risque de mortalité après un vaccin Covid.
Cependant, les chercheurs précisent que cette baisse observée ne peut être attribuée avec certitude uniquement au vaccin, car des différences de profil (âge, milieu social) entre les deux groupes peuvent également expliquer cet écart. Cette confirmation de la sécurité de la technologie à ARNm coïncide avec des développements prometteurs pour d'autres maladies.
En parallèle, un essai clinique de phase III pour un vaccin antigrippal basé sur l'ARN messager a démontré une efficacité supérieure à celle d'un vaccin standard.
Cette avancée suggère que la technologie à ARNm pourrait être utilisée dans les prochaines années pour la mise au point des futurs vaccins contre la grippe.











