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Le ministère de l'Intérieur français a été victime d'une cyberattaque qualifiée de très grave

Le ministère de l'Intérieur a été la cible d'une cyberattaque d'envergure, qualifiée de « très grave » par le ministre Laurent Nuñez, qui a permis à des pirates d'accéder à des fichiers de police extrêmement sensibles.
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Le ministère de l'Intérieur a confirmé avoir été victime d'une intrusion malveillante dans ses systèmes informatiques début décembre. L'attaque, qualifiée de « très grave » par le ministre Laurent Nuñez, a été rendue possible par une opération de phishing (hameçonnage) visant les boîtes de messagerie professionnelles de policiers et de gendarmes. Les pirates ont ainsi récupéré des codes d'accès échangés en clair, en dépit des règles de sécurité, une faille qualifiée d'« imprudence » et de « manque d'hygiène numérique » par le ministre. Ces accès ont permis aux hackers de s'infiltrer dans plusieurs systèmes.

L'attaque a été revendiquée sur le forum de cybercriminalité BreachForums par un compte mystérieux nommé « Indra ».

Celui-ci menace de diffuser les données si une rançon n'est pas payée et prétend agir en représailles à l'arrestation de membres du groupe de hackers « Shiny hunters », bien que ce dernier ait démenti toute implication. L'expert en cybersécurité Clément Domingo privilégie la piste d'un groupe de jeunes cybercriminels français cherchant à réaliser un « coup d'éclat », jugeant peu probable une ingérence étrangère au vu du mode opératoire.

Les pirates affirment avoir eu accès aux données de 16,4 millions de personnes. Laurent Nuñez a contesté cette ampleur, affirmant que si des millions de données ont été consultées, seules « quelques dizaines de fiches », soit une centaine selon certaines sources, ont été réellement extraites.

Les fichiers consultés sont néanmoins critiques, incluant le Traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et le Fichier des personnes recherchées (FPR), accessibles via le portail Cheops.

L'ampleur réelle de la compromission est toujours en cours d'évaluation.

Face à cet incident, deux enquêtes, l'une judiciaire et l'autre administrative, ont été ouvertes.

L'enquête judiciaire a été confiée à l'Office anti-cybercriminalité (OFAC) sous l'égide du parquet de Paris. Des mesures de remédiation immédiates ont été prises, comme la fermeture de comptes compromis et l'imposition de la double authentification. Cet événement soulève de sérieuses questions sur la cybersécurité des institutions régaliennes françaises, l'expert Clément Domingo le qualifiant de « forme de cyberterrorisme ».

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