Un suspect de 22 ans a été interpellé pour le piratage du ministère de l'Intérieur

Un jeune homme de 22 ans, soupçonné d'être impliqué dans la cyberattaque contre le ministère de l'Intérieur, a été arrêté en Haute-Vienne, mettant en lumière la vulnérabilité des systèmes étatiques face à la cybercriminalité.

Un homme de 22 ans, identifié comme Melvin L. et connu sous le pseudonyme « SSRQM », a été interpellé mercredi à Saint-Sulpice-Laurière (Haute-Vienne) dans le cadre de l'enquête sur le piratage des serveurs du ministère de l'Intérieur. L'arrestation, menée par les Brigades de recherches et d’intervention (BRI) au domicile de sa mère, a provoqué la stupéfaction dans ce village de 800 âmes. Le suspect a été placé en garde à vue dans les locaux de l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) à Nanterre. L'enquête est ouverte pour « atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État en bande organisée », un délit passible de dix ans de prison. La semaine dernière, un groupe de pirates informatiques, utilisant le pseudonyme « Indra » sur la plateforme BreachForums, avait revendiqué l'attaque, affirmant avoir accédé aux données de plus de 16 millions de personnes issues des fichiers de police. Le ministère de l'Intérieur a confirmé que des fichiers confidentiels, notamment le Traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et le Fichier des personnes recherchées (FPR), avaient pu être consultés. Les investigations se poursuivent afin de déterminer l'ampleur exacte de la compromission des données.

Décrit par ses voisins comme « discret et invisible », le jeune homme vivait reclus chez sa mère.

Des témoins rapportent qu'il ne sortait que rarement et que sa famille ne s'impliquait pas dans la vie locale.

Une voisine se souvient d'une précédente interpellation le concernant, tandis qu'un autre témoignage évoque ses fortes aptitudes en informatique dès le collège, où il aurait pris le contrôle d'outils numériques.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de cyberattaques fréquentes visant de grandes entités comme Leroy Merlin ou SFR.