menulogo
Actualités 24
light modedark mode
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close

Le parcours d'une 'revenante' de Daesh : de l'endoctrinement en Syrie à la condamnation en France

Une Française rapatriée de Syrie en 2022 a été condamnée à huit ans de prison pour avoir rejoint les rangs de l'État islamique. Le procès de Lucie C., membre du 'groupe de Vesoul', a retracé son parcours, de sa radicalisation à sa vie sous le 'califat'.
left
right
News ImageNews ImageNews Image

Lucie C., une Française de 38 ans membre du 'groupe de Vesoul', a été condamnée par la cour d'assises spéciale de Paris à huit ans d'emprisonnement pour avoir rejoint le groupe État islamique (EI) en Syrie en 2014. La peine, inférieure aux douze ans requis par l'accusation, est assortie d'une obligation de soins et d'un suivi sociojudiciaire de cinq ans avec obligation de travailler. Lucie C. faisait partie des premières femmes rapatriées par avion militaire le 5 juillet 2022, après avoir passé plus de trois ans dans les camps d'Al-Hol et de Roj dans le nord-est syrien.

Deux de ses enfants nés en France avaient été rapatriés avant elle début 2021 et étaient parties civiles au procès.

Le procès a retracé l'itinéraire de cette femme issue d'une famille non pratiquante, qui a fui ce qu'elle décrit comme une 'terreur paternelle' à sa majorité. Elle s'est ensuite retrouvée dans un cercle d'une dizaine d'amis de Haute-Saône qui a sombré dans la radicalité en quelques mois, notamment en visionnant des vidéos d'exactions, malgré une connaissance très limitée de l'islam.

Selon elle, son frère et son conjoint étaient particulièrement 'fanatisés'. Comme la plupart des membres de son groupe, elle était une convertie, catégorie qui représente 23 % des départs français vers la zone irako-syrienne selon la DGSI.

Arrivée en Syrie en septembre 2014, juste après la proclamation du 'califat', Lucie C. a déclaré s'être sentie 'à sa place', bénéficiant d'un certain confort matériel et d'un statut social grâce à son conjoint.

Ce dernier occupait des fonctions importantes au sein de l'appareil sécuritaire de Daech, de la prison de Raqqa à l'Amni, le service de renseignement du groupe.

Elle a reconnu avoir été 'fortement endoctrinée et radicalisée' durant les premières années.

Lorsque Raqqa a été encerclée en 2017, elle a écrit à son père être prête à mourir 'la tête haute'. Après la débâcle de l'EI, elle a survécu dans des conditions précaires avant de se rendre en février 2019, ce qui l'a conduite dans les camps syriens où elle est restée jusqu'à son rapatriement.

Articles

5
Explorer À suivre Synthèses Sources