Intoxication massive dans un collège : enquête sur une épidémie foudroyante

Une mystérieuse épidémie a frappé un collège des Pyrénées-Orientales, touchant subitement quelque 400 personnes et déclenchant une enquête sanitaire pour en déterminer l'origine.

Vendredi 5 décembre, une épidémie soudaine a touché le collège Jules-Verne au Soler, près de Perpignan. Au total, près de 400 personnes, dont 380 élèves et une vingtaine d'adultes comprenant des professeurs et des parents, ont été affectées par des symptômes de gastro-entérite tels que des vomissements, des maux de tête et des douleurs au ventre.

La crise sanitaire a été si spectaculaire que 90 collégiens ont dû être évacués le vendredi après-midi.

Une cinquantaine d'enfants se sont présentés aux urgences, et une quinzaine d'entre eux ont été hospitalisés, principalement pour des besoins de réhydratation.

L'épidémie ne s'est pas limitée à l'établissement scolaire ; au cours du week-end, elle s'est propagée à des proches des élèves.

La situation a entraîné une forte désertion du collège le lundi suivant, où seulement une cinquantaine d'élèves sur 630 étaient présents.

Face à cette situation, la direction académique a mis en place un protocole sanitaire strict, rappelant les mesures de la période Covid, avec port du masque, usage de gel hydroalcoolique et un seul élève par table pour accueillir ceux qui se présentaient. Les autorités sanitaires, notamment l'Agence Régionale de Santé (ARS), ont immédiatement lancé une enquête pour identifier la source de cette contamination. Des prélèvements d'eau ont été effectués, mais les premiers résultats ont écarté cette piste en ne révélant « aucune non-conformité ».

Les investigations se concentrent désormais sur la nourriture servie à la cantine, avec des analyses en cours sur les plateaux-repas de jeudi et vendredi. Des prélèvements ont également été réalisés sur les enfants malades. Les résultats complets des analyses sont attendus en milieu de semaine. En attendant, l'hypothèse privilégiée par les autorités est celle d'un virus très contagieux qui se serait propagé de manière fulgurante.

Cette piste est renforcée par le fait qu'un collège voisin n'a pas été impacté, suggérant une origine concentrée au sein du collège Jules-Verne.