Liquidation de Jenniver : le drame social de 85 salariées et la mobilisation pour l'avenir industriel de la vallée de la Bresle

L'entreprise Jenniver, spécialisée dans le triage de verre pour l'industrie du parfum dans la vallée de la Bresle, a été placée en liquidation judiciaire, entraînant le licenciement de ses 85 salariés. Les lettres de licenciement ont été envoyées le 31 octobre 2025, marquant la fin de l'activité pour cette PME qui opérait sur deux sites, à Longroy et Mers-les-Bains. Pour les employées, majoritairement des femmes, cette nouvelle est accueillie avec un mélange de soulagement de voir la situation se clarifier et d'angoisse face à l'avenir. Le personnel et les syndicats dénoncent des conditions de travail particulièrement difficiles. Le métier, bien que nécessitant un savoir-faire reconnu, était marqué par des cadences élevées, avec 800 à 1000 flacons à trier par heure, et le port de charges lourdes pouvant atteindre 5,5 tonnes par jour.
Ces contraintes physiques entraînaient une usure prématurée, de nombreux arrêts maladie et des inaptitudes au travail.
La rémunération était jugée faible au regard de la pénibilité, avec un salaire moyen d'environ 1600 euros mensuels pour 20 ans d'ancienneté. Une cellule d'accompagnement a été mise en place par la préfecture pour aider les salariées dans leur reconversion ou leur recherche d'emploi, mais beaucoup craignent de devoir repartir au bas de l'échelle salariale.
Face à cette situation, les élus locaux, dont l'ex-député Sébastien Jumel, ont exprimé leur déception suite à une première rencontre avec les autorités, regrettant l'absence des représentants du personnel. Ils réclament la tenue d'une table ronde incluant l'État, les acteurs de la filière verrière, les syndicats et les salariés afin de trouver des solutions concrètes de reclassement et d'éviter de nouvelles fermetures. Invoquant la nécessité de protéger la "souveraineté industrielle" et les savoir-faire locaux, ils ont saisi le Ministre de l'Économie sur ce dossier, espérant une mobilisation de la "solidarité de filière".
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