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Un monde divisé, un climat en péril : le bilan amer de la COP30

Les pourparlers sur le climat de la COP30 au Brésil se sont achevés sur un accord décevant, illustrant un monde géopolitiquement fracturé et incapable de prendre des engagements forts pour lutter contre le réchauffement climatique.
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La conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), qui s'est tenue à Belém, au Brésil, s'est terminée par un accord jugé faible et peu ambitieux par de nombreux observateurs. Le texte final, bien qu'il préserve le processus de diplomatie multilatérale, ne contient pas d'engagement concret pour accélérer la transition hors des combustibles fossiles, une demande clé de l'Union européenne et des nations insulaires vulnérables.

Les décisions les plus difficiles ont été reportées à des sommets futurs, laissant un sentiment d'échec face à l'urgence climatique.

Ce résultat est le reflet direct des fractures géopolitiques actuelles, exacerbées par l'absence des États-Unis aux négociations.

L'administration Trump, ayant retiré le pays de l'Accord de Paris, n'a envoyé aucun délégué, créant un vide de leadership.

Ce vide a été comblé par une coalition d'économies émergentes, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), et des États pétroliers comme l'Arabie saoudite. Ce bloc a réussi à écarter du texte final toute mention explicite visant à accélérer l'abandon du charbon, du pétrole et du gaz, protégeant ainsi ses intérêts économiques.

Face à cette alliance, l'Union européenne est apparue affaiblie et divisée en interne, peinant à imposer une ligne plus ambitieuse.

Bien qu'ayant menacé de quitter les négociations, elle a finalement accepté un texte édulcoré pour éviter un échec total.

La Chine, premier producteur mondial d'énergies propres mais aussi premier émetteur de gaz à effet de serre, n'a pas endossé de rôle de leader, se concentrant plutôt sur la défense de ses intérêts commerciaux, notamment en s'opposant aux barrières commerciales unilatérales sur ses technologies vertes.

L'accord final prévoit une augmentation du financement pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique, mais les délais sont jugés inadéquats par les bénéficiaires.

En l'absence d'engagements forts, l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius semble désormais hors d'atteinte, les diplomates parlant maintenant de limiter le « dépassement ». Pour beaucoup, le seul succès de la COP30 a été de maintenir le dialogue international en vie, bien que le processus semble de plus en plus déconnecté des réalités scientifiques.

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