El-Facher : Le Darfour à feu et à sang face à une communauté internationale impuissante



La ville d'El-Facher, capitale du Darfour-Nord et dernier bastion de l'armée régulière dans la région, est tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemetti, le dimanche 26 octobre. Cette conquête, qui met fin à un siège de 18 mois, place l'ensemble de la vaste région du Darfour sous le contrôle des paramilitaires, en guerre avec l'armée depuis avril 2023. Depuis la chute de la ville, les témoignages d'exactions se multiplient, suscitant l'indignation internationale.
Des organisations comme l'ONU et Human Rights Watch (HRW), ainsi que des responsables politiques britanniques et européens, dénoncent des massacres, des exécutions sommaires, des actes de torture, des violences sexuelles et des risques de « nettoyage ethnique ». L'un des faits les plus marquants est le meurtre présumé de plus de 460 personnes dans la maternité de l'hôpital saoudien, qualifié de « monstruosité indicible » par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
Les FSR ont nié « catégoriquement » ces allégations.
HRW a pu vérifier des vidéos montrant des exécutions, tandis que les communications coupées rendent difficile la vérification indépendante des informations.
Cette violence a provoqué une crise humanitaire dramatique.
Selon l'ONU, plus de 36 000 civils ont fui El-Facher depuis le 26 octobre, dont plus de 23 000 ont rejoint la ville de Tawila, à 70 km, qui accueillait déjà 650 000 déplacés.
Les humanitaires et les groupes de bénévoles sur place, comme l'ONG ALIMA et les cellules d'intervention d'urgence (EER), sont débordés. Ils décrivent l'arrivée de réfugiés, principalement des femmes et des enfants, dans un « état d'épuisement extrême », ayant subi violences et pillages sur la route.
Un appel à l'aide urgent a été lancé à la communauté internationale pour répondre aux besoins critiques sur le terrain.
Sur le plan politique, les pourparlers de trêve sont dans l'impasse. Le général Daglo a reconnu une « catastrophe » tout en réaffirmant sa volonté de poursuivre le combat, tandis que le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, a promis de continuer à se battre malgré le retrait. La communauté internationale, qualifiant la situation d'« échec total », a multiplié les condamnations, le secrétaire général de l'ONU appelant à la fin des hostilités. HRW a demandé des sanctions contre les dirigeants des FSR. Le conflit est exacerbé par des rivalités régionales, bien que les pays accusés de soutenir les belligérants nient toute implication.
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