Le nouveau service militaire volontaire : la réponse de Macron à un monde en crise



Le jeudi 27 novembre 2025, lors d'un déplacement auprès de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne à Varces, en Isère, le président Emmanuel Macron doit dévoiler les contours d'un nouveau service militaire volontaire. Cette annonce intervient dans un contexte de menaces russes croissantes et de risques accrus de conflit, comme le soulignent l'exécutif et l'état-major des armées. Ce nouveau dispositif signe l'abandon du Service National Universel (SNU), une promesse de campagne de 2017 qui n'a jamais été généralisée et que l'Élysée juge désormais « inadapté au contexte stratégique » post-invasion de l'Ukraine. Conçu pour répondre aux besoins des armées et au « besoin d'engagement de la jeunesse », ce service sera basé sur le volontariat. Il s'adressera aux jeunes majeurs, hommes et femmes, et sera « beaucoup plus militarisé » et plus long que les séjours de 12 jours du SNU. Bien que non confirmées, des informations de presse évoquent une durée de dix mois et une rémunération de plusieurs centaines d'euros. L'objectif est de créer un « réservoir de personnes mobilisables en cas de crise » et de donner une « masse supplémentaire » aux armées, sans pour autant rétablir la conscription obligatoire, supprimée en France en 1997. La mise en œuvre de ce service se fera de manière « phasée dans le temps » en raison de contraintes budgétaires. Le projet est qualifié de « réaliste », avec un démarrage lent prévoyant 2 000 à 3 000 recrues la première année.
L'objectif à terme est d'atteindre une « montée en puissance » pour former 50 000 volontaires par an.
Les dispositifs existants, tels que le Service Militaire Volontaire (SMV) créé en 2015 et le Service Militaire Adapté (SMA) en outre-mer, qui visent principalement l'insertion professionnelle, perdureront en parallèle.
Cette initiative s'inscrit dans un climat politique tendu, alimenté par les alertes répétées d'Emmanuel Macron sur la « montée des périls ».
Elle fait suite à une polémique déclenchée par les propos du chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui avait estimé que la France devait être prête à « accepter de perdre ses enfants ».
Le président a tenu à rassurer en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'« envoyer nos jeunes en Ukraine », cherchant à apaiser les craintes tout en soulignant la nécessité de préparer le pays aux risques géopolitiques.














