menulogo
Actualités 24
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close

L'accord franco-algérien de 1968 : au cœur d'une tempête politique et diplomatique en France

Un accord historique régissant le statut des ressortissants algériens en France se retrouve au centre d'une vive controverse politique, suite à l'adoption par l'Assemblée nationale d'une résolution du Rassemblement national appelant à sa dénonciation.
News ImageNews ImageNews Image

Signé le 27 décembre 1968, six ans après la fin de la guerre d'Algérie et initialement pour répondre aux besoins de main-d'œuvre de la France, l'accord franco-algérien accorde un statut spécifique aux ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi.

Ce traité de droit international, qui prime sur le droit français, a été révisé à trois reprises (1985, 1994, 2001) mais ses grands principes dérogatoires au droit commun ont été maintenus.

Parmi les avantages restants, les Algériens, qui constituent la première communauté étrangère en France, peuvent obtenir un titre de séjour de dix ans après trois ans de présence, contre cinq pour les autres nationalités, et bénéficient de la liberté d'établissement pour certaines activités commerciales. Cependant, des experts soulignent que l'accord présente aussi des inconvénients, notamment pour les étudiants qui font face à des restrictions de travail plus sévères que les autres étudiants étrangers et ne bénéficient pas des évolutions plus récentes du droit des étrangers, comme les cartes de séjour pluriannuelles.

Le débat a été ravivé lorsque l'Assemblée nationale a adopté, à une voix près (185 contre 184), une proposition de résolution non contraignante du Rassemblement national (RN) demandant la dénonciation de cet accord. Qualifiée de « victoire historique » par Marine Le Pen, l'adoption a été possible grâce au soutien d'une partie des députés des groupes LR et Horizons.

La gauche a vivement critiqué cette initiative, la qualifiant de « raciste ». Un sondage CSA indique par ailleurs que 74% des Français seraient favorables à la suppression de ce régime spécial. Juridiquement, la résolution de l'Assemblée n'a pas d'effet direct, la gestion des traités internationaux relevant de la prérogative du pouvoir exécutif.

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a déclaré qu'il « faut renégocier » le traité, indiquant la voie privilégiée par le gouvernement face à une dénonciation unilatérale jugée politiquement explosive.

Une telle dénonciation serait complexe, l'accord ne contenant pas de clause de retrait. Elle pourrait placer la France en porte-à-faux avec le droit international et exposer le pays à des contre-mesures de la part de l'Algérie, qui n'a pas encore réagi officiellement. Certains juristes et députés craignent qu'une annulation pure et simple, sans nouveau cadre juridique, ne conduise à l'application par défaut des accords d'Évian de 1962, avec un risque de rétablissement de la libre circulation.

Articles

19
Voir plus▼

Politique

Voir plus
News Image
Emmanuel Macron attendu au Mexique pour "resserrer les liens"

Par AFP © 2025 AFP Emmanuel Macron conclut vendredi sa tournée en Amérique latine par une visite à Mexico, où il entend "resserrer les liens" politiques et économiques entre la France et le Mexique, un an après l'entrée en fonctions de la présidente de gauche Claudia Sheinbaum.Attendu dans la nuit de jeudi à vendredi en provenance du Brésil, le président français veut "resserrer les liens politiques et stratégiques" avec ce pays membre du G20 avec lequel "on partage beaucoup de valeurs" sur "le respect des règles fondant l'ordre international, le respect du multilatéralisme", a dit l'Elysée aux journalistes."La visite a aussi pour vocation d'approfondir nos liens économiques avec le Mexique", a ajouté un conseiller du chef de l'Etat."Ce sera l'occasion d'annoncer une accélération de notre coopération dans tous les domaines : économique, universitaire, scientifique, culturel, mais aussi en matière d'environnement, de santé, et de sécurité", a déclaré pour sa part le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.Le dernier déplacement sur place d'un président français, François Hollande, remonte à onze ans.Emmanuel Macron doit s'entretenir dans la matinée avec son homologue mexicaine. Les deux présidents réuniront ensuite des dirigeants d'entreprises françaises et mexicaines.Le Mexique est le premier pays latino-américain investisseur en France, tandis que la France se classe comme le 11e investisseur étranger au Mexique.Au-delà de cet aspect économique, Claudia Sheinbaum a clairement fait savoir que pour Mexico, la priorité de cette visite était la demande de retour d’œuvres illustrant la vie et les croyances de la civilisation Mexica, anciennement appelée aztèque, conservées aujourd'hui en France."Nous sommes très intéressés par certains +codex+", "que nous souhaitons voir arriver au Mexique. C'est notre principal intérêt", a dit la présidente la semaine dernière à la presse. Ils "sont très importants pour le Mexique".Il s'agit notamment du "Codex Borbonicus", conservé à l'Assemblée nationale française, composé de 36 feuilles en écorce de ficus, et long de 14 mètres."C'est un dossier important sur lequel nous avons un dialogue qui est très ouvert avec les Mexicains", a assuré l'Elysée avant le déplacement, soulignant la mise en place depuis septembre "d'un groupe de travail franco-mexicain qui rassemble nos meilleurs experts sur ces sujets"."Toutes ces initiatives conjointes, on espère pouvoir en parler à Mexico", a assuré la présidence française.

Source LogoTV5 MONDE
categoryVoir toute la rubrique