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Dermatose bovine : entre abattage sanitaire et désespoir des éleveurs

Une épizootie de dermatose nodulaire bovine secoue le monde agricole français, particulièrement dans les Pyrénées-Orientales, où la stratégie gouvernementale d'abattage du bétail suscite une vive contestation.
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La France fait face à une épizootie de dermatose nodulaire contagieuse, une maladie non transmissible à l'homme.

Depuis l'apparition d'un premier cas le 29 juin, 96 foyers ont été recensés dans 64 élevages, entraînant l'abattage d'environ 2 700 animaux.

Les Pyrénées-Orientales sont particulièrement touchées avec 10 foyers et 250 bovins abattus.

La stratégie gouvernementale impose le dépeuplement total des foyers dès qu'un animal est malade.

En parallèle, une vaste campagne de vaccination est en cours, visant plus d'un million de bovins sur un cheptel national de 15,7 millions. Le taux de vaccination dans les Pyrénées-Orientales atteint 90 %.

Cette politique d'abattage est vivement contestée.

Le 3 novembre, une centaine de manifestants, menés par le collectif "Stop au massacre" et soutenus par des syndicats comme la Coordination rurale et la Confédération paysanne, se sont mobilisés pour tenter de bloquer l'euthanasie de près de 80 bovins. Dénonçant une "boucherie" et un "crime d'État", les opposants estiment que de nombreuses bêtes malades pourraient guérir.

L'intervention des gendarmes a mis fin au blocage, conduisant à quatre interpellations et un blessé léger.

Le préfet des Pyrénées-Orientales, Pierre Régnault de la Mothe, a qualifié l'abattage de "crève-cœur" mais nécessaire pour éradiquer la maladie. Le coût de l'épizootie est élevé : la vaccination se chiffre à "plusieurs millions d'euros" et trois millions d'euros d'avances ont déjà été versés aux éleveurs.

Ces derniers demandent aussi des aides pour les pertes de production liées à une interdiction d'exportation de 15 jours, qui a pris fin le 1er novembre. La gestion de la crise a également créé des tensions, comme à Fontpédrouse où les carcasses de quatre vaches abattues ont été abandonnées une semaine dans les estives, scandalisant les éleveurs.

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