La crise de la dermatose nodulaire bovine enflamme le monde agricole français



La France fait face à une crise sanitaire majeure depuis la détection d'un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) sur un bovin en Savoie le 29 juin 2025.
Cette maladie a depuis déclenché une épizootie, particulièrement active dans le Sud-Ouest, forçant le gouvernement à prendre des mesures drastiques pour enrayer sa propagation.
La stratégie initiale, centrée sur l'abattage systématique et total des troupeaux où un cas est détecté, suscite une vive controverse.
Cette mesure, qualifiée de "dépeuplement" par les autorités, est vécue comme un traumatisme par les éleveurs.
Des figures du monde agricole comme José Bové insistent sur l'utilisation du terme "abattage" et dénoncent l'impact psychologique sur les professionnels.
La contestation de cette stratégie est au cœur de la colère des agriculteurs, qui se mobilisent massivement. Des blocages routiers, des opérations escargot sur l'A75 et des actions symboliques comme un mur de paille dans l'Aude perturbent la circulation, notamment à l'approche des vacances de Noël.
Les syndicats, dont la Coordination rurale et la Confédération paysanne, mènent la fronde. Face à la colère grandissante, le gouvernement a décidé d'amplifier la vaccination.
Une vaste campagne a été lancée dans le Sud-Ouest, visant à immuniser 750 000 bovins.
Les vétérinaires sont en première ligne, travaillant sans relâche pour administrer les centaines de milliers de doses commandées par le ministère de l'Agriculture.
Malgré cette nouvelle orientation, la méfiance persiste.
Des rencontres ont eu lieu entre les représentants syndicaux et le Premier ministre, laissant entrevoir une "pointe d'espoir" selon certains, mais sans pour autant calmer la mobilisation sur le terrain.
Les blocages sont maintenus dans plusieurs régions.
La crise a également des répercussions économiques, menaçant la survie des marchés aux bestiaux, paralysés par les contraintes réglementaires.
Pendant ce temps, des régions encore épargnées, comme les Hauts-de-France, renforcent leurs contrôles pour éviter toute contamination.
















