Procès Macron : la désinformation en ligne face à la justice et au pouvoir politique



Dix personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour le cyberharcèlement de Brigitte Macron, cible depuis 2021 d'une rumeur transphobe la présentant comme une femme transgenre. Le parquet a requis à leur encontre des peines allant de trois à douze mois de prison avec sursis, ainsi que des amendes pouvant atteindre 8 000 euros. Les réquisitions les plus lourdes visent trois prévenus considérés comme des « instigateurs » de l'infox : la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, connu sous le pseudonyme de Zoé Sagan. Les prévenus, un groupe hétéroclite comprenant un élu local, un informaticien et un professeur de sport, ont majoritairement plaidé la liberté d'expression, le droit à la satire ou à l'humour, certains invoquant « l'esprit Charlie ». Aurélien Poirson-Atlan a revendiqué son droit à la « satire », qu'il considère comme « l'ADN du pays », et a présenté ses publications comme relevant d'un personnage de fiction.
La défense a également soutenu que les messages ne visaient pas directement la Première dame.
Lors du procès, la fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, a témoigné de l'impact de cette campagne sur sa mère. Elle a décrit une « dégradation des conditions de santé » de la Première dame, qui est en permanence sur le « qui-vive », contrainte de surveiller ses tenues et ses postures par crainte que son image ne soit détournée.
Mme Auzière a souligné l'anxiété et la peine causées à toute la famille, notamment aux petits-enfants.
Cette affaire judiciaire s'inscrit dans un contexte plus large de lutte contre la désinformation.
Simultanément au procès, le président Emmanuel Macron a réuni à l'Élysée 200 experts pour lancer un « travail de résistance » face aux menaces que représentent les réseaux sociaux et Internet pour la démocratie et les élections. Les discussions ont porté sur le pouvoir des algorithmes, les ingérences étrangères et l'impact des écrans sur la santé mentale.
La rumeur a également pris une dimension internationale, notamment via l'influenceuse américaine d'extrême droite Candace Owens, contre laquelle le couple présidentiel a engagé des poursuites aux États-Unis.
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