Justice en action : vingt ans requis à Lyon pour prédation sexuelle, tandis que d'autres affaires secouent Saint-Étienne et Rouen



À Lyon, le parquet a requis une peine de vingt ans de prison, soit la peine maximale, contre Laurent Moussière, un sexagénaire jugé devant la cour criminelle du Rhône pour de multiples viols et agressions sexuelles sur des victimes majoritairement mineures. L'avocat général, Vincent Auger, a qualifié l'accusé de « prédateur sexuel », soulignant une « vie de trente ans de prédation ». Ancien opérateur du Samu et bénévole à la Croix-Rouge, Moussière est accusé d'avoir profité de son statut pour gagner la confiance de jeunes garçons vulnérables et isolés, âgés de 13 à 16 ans, entre le début des années 1990 et son arrestation en 2021. L'instruction a permis de recenser 38 victimes, bien que seules 21 aient été retenues en raison de la prescription. L'accusé, âgé de 60 ans, a reconnu l'essentiel des faits, les qualifiant d'« actes malsains », mais a rejeté le terme de « prédateur ».
Parallèlement, une affaire politico-judiciaire a connu son épilogue à Saint-Étienne, où l'ancien maire Gaël Perdriau a été condamné à cinq ans de prison, dont quatre fermes, et cinq ans d'inéligibilité pour avoir fait chanter son premier adjoint au moyen d'une sextape.
Ayant démissionné de ses fonctions avant sa destitution, il a annoncé son intention de faire appel de sa condamnation en première instance. Cette affaire a profondément marqué le paysage politique local de la treizième ville de France. Enfin, à Rouen, un détenu de 21 ans a été condamné à six mois d'emprisonnement pour avoir mordu et violenté deux surveillants de la prison Bonne-Nouvelle.
L'agression s'est produite alors qu'il sortait de plus d'un an d'isolement.
L'avocate de la défense a plaidé que l'impulsivité de son client, qui souffre d'une légère déficience intellectuelle, n'avait pas été correctement gérée par l'administration pénitentiaire. Le tribunal a retenu une altération de son discernement dans sa décision.















