Opérations secrètes et démonstration de force : Washington resserre l'étau sur le Venezuela



Face au régime de Nicolás Maduro, les États-Unis ont engagé une escalade significative de la pression militaire et secrète.
L'administration Trump a ordonné un déploiement naval majeur dans les Caraïbes, incluant le porte-avions Gerald R. Ford, huit navires de guerre, un sous-marin nucléaire et des bombardiers stratégiques B-1. Officiellement justifiée par une vaste campagne contre le narcotrafic, cette démonstration de force s'accompagne d'exercices militaires conjoints avec Trinité-et-Tobago, un pays voisin du Venezuela. Dans le cadre de cette opération, les forces américaines ont mené neuf attaques létales contre des bateaux de trafiquants présumés, causant au moins 37 morts. Au-delà de cette présence militaire visible, le président Donald Trump a confirmé le 15 octobre avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela, y compris des actions potentiellement létales. Cette décision s'inscrit dans une rhétorique agressive, qualifiant le président Maduro de « narco-terroriste » et accusant le Venezuela de « vider ses prisons » vers les États-Unis pour y exporter des criminels et du fentanyl. Sur le plan intérieur, cette politique est soutenue par les faucons du Parti républicain, qui y voient un levier électoral puissant.
Elle suscite néanmoins des critiques au Congrès, où une résolution visant à limiter les pouvoirs de guerre du président a été rejetée de justesse, certains élus dénonçant des « exécutions extrajudiciaires » et un risque de conflit ouvert sans contrôle démocratique.
Le gouvernement vénézuélien a vivement réagi à cette escalade.
Le président Nicolás Maduro a qualifié l'offensive américaine de « guerre de fous », tout en lançant des appels à la paix.
Il accuse Washington d'utiliser la lutte antidrogue comme un prétexte pour orchestrer un changement de régime et s'emparer des vastes réserves pétrolières du pays. En réponse, Caracas a ordonné des exercices militaires, testant des équipements russes et chinois, et a saisi le Conseil de sécurité de l'ONU. Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino, a assuré que les forces armées s'opposeraient à tout gouvernement « soumis » à Washington et que toute opération de la CIA sur le sol vénézuélien « échouerait ». La situation a également créé des tensions régionales, le Mexique et la Colombie protestant contre la mort de leurs ressortissants dans les frappes américaines.
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