La Coupe du monde de biathlon au Grand-Bornand débute dans un climat de tension pour l'équipe de France féminine



Le circuit de la Coupe du monde de biathlon s'installe à Annecy-Le Grand-Bornand du 18 au 21 décembre pour six épreuves, trois masculines et trois féminines. Le programme débute ce jeudi avec le sprint femmes à 14h15, suivi du sprint hommes le vendredi.
Le week-end sera consacré aux épreuves de poursuite et de mass-start.
L'ensemble des courses est à suivre sur La Chaîne L'Équipe.
Si les chances de succès pour les Bleus sont réelles, l'ambiance au sein de l'équipe féminine est décrite comme délétère et marquée par une "déprime collective chronique". Cette situation découle de l'affaire Julia Simon, lauréate de la Coupe du monde 2023, qui a été condamnée cet automne à trois mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende pour fraude à la carte bancaire à l'encontre de sa coéquipière, Justine Braisaz-Bouchet. La tension est palpable, comme en témoignent les propos de Lou Jeanmonnot, actuelle troisième du classement général.
Elle a confié que cette situation était "journalière" depuis trois ans et demi et regrettait de ne pas pouvoir vivre sa carrière dans une équipe de "copines". L'affaire a également eu de graves conséquences pour Justine Braisaz-Bouchet, qui a révélé avoir reçu des menaces de mort visant sa fille de deux ans sur les réseaux sociaux, se sentant perçue comme la "fauteuse de troubles". La gestion de la crise par la Fédération Française de Ski (FFS) est critiquée.
Selon un expert, son silence et son attentisme ont laissé "le collectif se fissurer de l'intérieur".
La décision de la commission de discipline de la FFS de ne suspendre Julia Simon que pour la première étape de la saison a été jugée "très clémente" par des observateurs comme l'ancien biathlète Ole Einar Bjoerndalen.
Malgré ce contexte difficile, l'étape du Grand-Bornand, avec son atmosphère bouillante et sa pression médiatique, est considérée comme une mini-répétition avant les Jeux Olympiques.


















