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Discrimination à l'emploi : la jeunesse et les femmes en première ligne face à un fléau persistant

Selon un baromètre de la Défenseure des droits, la discrimination dans le monde du travail reste une réalité prégnante en France, les jeunes étant particulièrement surexposés lors de la recherche d'emploi et les femmes subissant un « plafond de verre » persistant au cours de leur carrière.
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La Défenseure des droits, Claire Hédon, en collaboration avec l'Organisation internationale du travail (OIT), a présenté le 18e baromètre des discriminations dans l'emploi, basé sur des données de 2016 et 2024. L'étude révèle une perception quasi unanime du phénomène : plus de neuf personnes sur dix estiment que les discriminations à l'emploi existent.

L'enquête se concentre sur deux phases critiques de la vie professionnelle : la recherche d'emploi et le déroulement de la carrière. Lors de la recherche d'emploi, la jeunesse apparaît comme une population « surexposée ». Les 18-24 ans ont deux fois plus de risque de déclarer une expérience de discrimination que les 45-54 ans. Au total, 14 % des personnes interrogées déclarent avoir subi une discrimination à ce stade, le premier motif étant l'âge (42 %), suivi de l'origine et de la couleur de peau (21 %).

Les personnes perçues comme noires, arabes ou maghrébines ont un risque 2,8 fois plus élevé de rapporter une discrimination que celles perçues comme blanches, un chiffre en augmentation depuis 2016.

Claire Hédon souligne l'impact négatif de ces expériences précoces, où les jeunes font face à des questions illégales sur leur quartier ou leur âge.

Le déroulement de carrière est, quant à lui, marqué par un « plafond de verre » qui affecte principalement les femmes. Une personne sur cinq (21 %) déclare avoir été victime de discrimination au cours de sa carrière, avec le sexe comme premier motif pour 41 % d'entre elles. Le risque pour une femme de déclarer une discrimination est deux fois supérieur à celui d'un homme, une augmentation par rapport à 2016.

Ce biais de genre persiste même pour les femmes les plus diplômées, qui subissent des évolutions salariales moins rapides et de plus rares opportunités de promotion. Face à ce constat, Claire Hédon déplore le faible nombre de recours, souvent par crainte de représailles ou par méconnaissance des procédures.

Elle préconise de mieux mesurer les discriminations, de former et d'informer les employeurs pour déconstruire les stéréotypes, et d'appliquer des sanctions plus élevées. La Défenseure des droits insiste également sur l'importance des actions de groupe pour lutter contre les discriminations systémiques, afin que la responsabilité ne repose pas uniquement sur les victimes.

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